De mieux en mieux ! L’affaire de l’agression du vigile à la Pointe et le cortège des pleureuses médiatiques qu’elle a engendré ne cesse de se développer en épisodes pour le moins curieux. Nous apprenons ainsi que ce midi, des journalistes d’Ouest-France et de l’AFP ont fait pression, au cours d’une conférence de presse, sur les représentants des opposants à l’aéroport pour leur enjoindre de prendre position sur l’agression et la condamner.
La conférence de presse donnée par le Collectif d’Organisation de la Manifestation de Réoccupation de la ZAD (le 17 novembre) avait lieu à partir de 11 h sous un hangar au lieu-dit Bel-Air, à proximité de la limite nord de la ZAD. De tous les journalistes présents, c’est Christophe Jaunet, d’Ouest-France, qui s’est montré le plus insistant envers les représentants du collectif, exerçant sur eux une pression certaine. Les représentants avaient décidé qu’il n’y aurait pas de prise d’images de la conférence de presse, le journaliste d’Ouest-France aurait alors déclaré « si vous ne voulez pas d’images, alors on prendra pour illustrer l’article, des photos de vous en train de lancer des pierres sur les forces de l’ordre ».
Ensuite, il a demandé à plusieurs reprises que le collectif condamne l’agression, alors même que le collectif avait décidé de ne pas condamner l’agression tant qu’il n’y avait pas de conclusions de l’enquête, qui, rappelons-le malgré le charivari médiatique et le procès en sorcellerie fait aux occupants de la ZAD, ne fait que commencer. Rejoint par une des deux journalistes de l’AFP, le journaliste aurait persévéré dans ses demandes, déclarant notamment « il faut que vous condamniez cette agression ». Les représentants ont tenu bon. Commentaire désabusé de l’un des participants « ces journalistes n’étaient pas venus pour nous écouter, ils voulaient seulement des réponses à leurs questions, c’est tout ».
Au cours de cette tumultueuse conférence de presse, l’un des représentants du collectif a remis en cause l’imprécision des dépêches de l’AFP au sujet de l’agression du vigile. Réaction indignée des deux journalistes présents. Et pourtant. Nous épinglons l’insuffisance de la dépêche longue, relayée par les médias nationaux ainsi que les lacunes de celle du 18 octobre. Désinformation, lacunes, pressions sur les opposants à l’aéroport et leurs représentants, voilà bien d’étranges méthodes pour garantir l’information sur l’opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes telle qu’elle est faite par les médias dominants.
Oulalala les journalistes osent poser des questions???!!! Et oui c’est leur rôle…
Apprenez à lire ! Ils n’ont pas fait QUE poser des questions justement !
Le problème, M. Duval, c’est qu’ils veulent aussi fournir les réponses. Et là, c’est pas du tout leur rôle.
http://www.acrimed.org/article3939.html
Bernard, c’est de l’humour j’espère !
Le problème ce n’est pas que les journalistes posent des questions, c’est qu’ils forcent leurs interlocuteurs pour obtenir la réponse qu’ils veulent.
Cette scène me fait penser à Pujadas demandant avec insistance à Xavier Matthieu de condamner les dégradations commises par les salariés de Continental.
Et ces mêmes journalistes si pugnaces avec ceux qu’ils jugent avec condescendance se font plus doux que des caniches losqu’ils interviewent des « puissants ».
Je ne vois aucune question. Ces journalistes servent à conformer, pas à trouver des réponses.
« Vous devez condamnez cette agressions. » ne ressemble pas franchement à une question Bernard
Non dans ce cas précis ils ne posent pas des questions, ils téléguident la réponse : « il faut que vous condamniez cette agression ».
Manière d’agir qui va exactement dans le même sens que la réaction « si vous ne voulez pas d’images, alors on prendra pour illustrer l’article, des photos de vous en train de lancer des pierres sur les forces de l’ordre ». Réaction de journalistes malheureusement plutôt courante lorsqu’il s’agit d’un mouvement alternatif (c-a-d non soutenu par des syndicats ou mouvements politiquement affiliés) qui se méfie des médias.
Un peu d’humilité et de professionnalisme ferait du bien a ces représentants du « 4° pouvoir »…
Oui, mais quand ils font en même temps les réponses, c’est moins leur rôle.
Il semble que le mot « journaliste »soit exagéré, mal employé ….
Il y a eu par le passé des gens qui exerçaient ce beau métier.
Il y en a maintenant qui se réclament de cette ancienne profession disparue ou presque.
N’allez pas perdre du temps avec ces personnages lâches et affidés.
http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1420