Les vraies raisons de l’exécution politique de Gilles Bourdouleix

24 Juil

bourdouleixPetite histoire d’été. Un maire, excédé par des Roms qui seraient venus s’installer sur un terrain de sa commune aurait regretté qu’Hitler n’en ait pas tué assez. Un journaliste capte la scène avec son portable et diffuse. Tous les médias reprennent l’histoire, sans s’interroger le moins du monde – ou presque – sur sa véracité et ce qui la sous-tend. Le scénario est bien ficelé, la cause est entendue,  tollé national, le maire est viré de son parti, puis on lui coupe la tête.

Parce que même s’il n’y a pas de sang, il s’agit bien d’une exécution publique. Médiatique. Politique. Judiciaire même. Une exécution qui surprend par sa rapidité. Et qui a ses raisons que nous tenterons d’éclaircir – ce que personne ne s’est visiblement donné la peine de faire avant nous. Pour le béotien, c’est vite vu : le maire a dérapé, c’est nauséabond, il doit être condamné, et le bon peuple ne verra rien. Seulement à qui profite le crime ?

On ne peut trouver la réponse qu’en se penchant sur le condamné. Bourdouleix, Gilles, maire de Cholet depuis 1995, député depuis 2002, président du CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans) depuis 2009. Ce n’est assurément pas n’importe qui que cet avocat et chargé de cours en droit – et surtout pas un homme à ignorer le sens des propos lâchés au vent, surtout quand l’on fait de la politique et qu’à force, l’on fait des jaloux ou des ennemis. L’exécution publique de Gilles Bourdouleix est sous-tendue par ces inimitiés et des desseins politiques plus ou moins cachés. C’est pourquoi – hors de la question de savoir si oui ou non il a tenu les propos qui lui sont reprochés – nous allons nous pencher sur le pourquoi du comment de cette exécution.

Le Courrier de l’Ouest brouillé avec Gilles Bourdouleix

En réalité, le Courrier de l’Ouest et Gilles Bourdouleix sont fâchés depuis belle lurette. Deux fois le Courrier de l’Ouest a attaqué le maire de Cholet pour diffamation, après que celui-ci ait contesté vivement les méthodes qu’il employait ou la véracité de l’information, deux fois le journal a été condamné aux dépens, dont la dernière fois il y a quelques semaines. De quoi rendre possible un règlement de comptes du journal ?

L’étrange déontologie du Courrier de l’Ouest

Par ailleurs le journal – dépendant du groupe Ouest-France – n’est guère un modèle des bonnes pratiques du métier. Sa partialité, enfin plutôt celle, largement tolérée par la rédaction, du journaliste couvrant la commune concernée, a été largement soulignée ces derniers temps au sujet de la destruction de l’église de Gesté. Les articles paraissant dans le quotidien étaient en effet toujours très largement favorables à la démolition de l’église, et à l’équipe municipale portant le projet. Pire encore, les communiqués ou les informations opposés à la démolition ont été systématiquement trafiqués – ainsi d’une position de la SPPEF envoyée le 21 juin, et publiée quelques jours plus tard vidée des trois quarts de son contenu, remplacés par de la glose du journaliste, à côté de la plaque pour l’essentiel. Qu’a fait la rédaction, alertée sur les excès de son collaborateur ? Rien, jusqu’à ce que la partialité dudit journaliste fut dénoncée jusqu’aux ondes de la Voix de la Russie, le journal gagnant dans l’affaire une honte internationale. Depuis, les articles sur l’affaire de la démolition sont écrits par un autre journaliste et sont un peu moins orientés.

Pourquoi un journal qui tolère la partialité des journalistes au sujet de la démolition de l’église de Gesté ne pourrait-il pas être partial pour le reste ? Un caractère que Gilles Bourdouleix n’a de cesse de dénoncer « les gens du Courrier ne m’aiment pas, car je ne leur fais pas de cadeaux. C’est un journal tout à fait partial, la voix de la gauche pour le Choletais », nous explique-t-il.

 

Le combat ancien d’un maire contre l’impunité des gens du voyage

Par ailleurs, le maire de Cholet combat depuis longtemps l’impunité judiciaire dont bénéficient les gens du voyage, tant Roms que gitans, véritables vaches sacrées de l’application de la loi républicaine. Pour expliquer un peu ce fait curieux à nos lecteurs qui seraient étrangers à la France et donc peu habitués aux bizarreries de notre beau pays, imaginons un instant qu’une famille de français « normaux » comme les affectionne notre « normal » président s’installe sans y avoir été invitée sur le terrain de foot communal, avec caravanes, proches et amis de ceux-ci, vole l’eau de la commune, se branche sur l’électricité des vestiaires, et en partant laisse un tombereau d’ordures dispersé un peu partout sur le terrain, avec des sacs plastiques accrochés dans tous les arbres alentour. Les foudres de la justice ne tarderaient pas à s’abattre sur ces français normaux, pour occupation illégale d’un bien public, dégradations, vols, pollution volontaire etc. En France, les gens du voyage font cela chaque année, des dizaines de fois, sans encourir aucune sanction, quand ils se rendent aux divers grands rassemblements évangéliques (en Camargue, à Trignac, à Nevoy etc.) ou seulement quand ils se déplacent.

Entrepreneur dans la motoculture et les espaces verts, Loïc Maurice, par ailleurs président du CNIP44, dit son ras-le-bol devant la « démission générale des pouvoirs publics » au sujet des gens du voyage. Sur quinze ans, ses quatre établissements ont connu plus de cent cambriolages divers, et les « impôts indirects que sont ces vols répétés qui aboutissent tous aux gens du voyage, d’après les forces de l’ordre » pèsent lourdement sur les charges, sans pourtant que « la justice fasse quelque chose ». Les maires sont aussi en première ligne, d’autant plus, précise Loïc Maurice, « qu’il ne faut pas tout mélanger : on n’est pas dans le cas d’un manque d’aires d’accueil, comme c’est le cas dans le sud-est. Ce sont des rassemblements évangéliques, et les mairies subissent ainsi l’assaut de 100, 150 ou 200, voire plus, véhicules, sans être prévenues » – alors que la législation impose aux missions évangéliques tziganes de déclarer leurs parcours et leurs rassemblements six mois auparavant à la Préfecture, afin qu’elle puisse prévenir les communes concernées – « et ces mairies, comme Guérande dernièrement ou Cholet se retrouvent complètement démunies, les rouages de l’Etat refusant d’appliquer l’ordre comme ils sont censés le faire, et comme ils le font quand il s’agit de n’importe qui d’autre que les gens du voyage. » Et il s’insurge « Aucune loi n’oblige une commune à supporter à sa seule charge et à celle de ces concitoyens un assaut massif de gens du voyage, qui se répète parfois une, voire deux fois par an ! »

De fait, les pouvoirs publics sont terrorisés et se sentent impuissants. Cette impuissance s’est une nouvelle fois traduite ces derniers jours à Cholet. Ainsi, le sous-préfet choletais Colin Miège a dit au maire Gilles Bourdouleix « moi aussi je n’aime pas les gens du voyage, mais laissez-les, ça va calmer les choses », afin de justifier son refus de faire intervenir la force publique pour les faire partir du terrain communal qu’ils occupaient indument. Un commissaire de police qui s’est déplacé a refusé d’envoyer des policiers avec l’huissier mandé par la commune pour relever les immatriculations des véhicules présents : l’huissier qui n’a pu mener à bien sa mission a tout de même constaté le refus du commissaire de faire son travail. Finalement, à force de fermeté, les gens du voyage à l’origine de l’affaire sont partis le 22 à midi.

 

La main de la Préfecture et de l’Etat

Les démêlés de Gilles Bourdouleix et des gens du voyage ne lui ont pas apporté que des amis à la Préfecture et à la sous-préfecture. D’autres raisons – notamment les atermoiements des intéressés autour de l’adhésion d’une commune à l’intercommunalité choletaise – ont provoqué un fort énervement du côté du maire de Cholet excédé, tant et si bien qu’il fait voter en mai 2013 une motion pour que le président de la République relève le préfet du Maine-et-Loire de ses fonctions. Dans la foulée, la commune s’est placée sous le contrôle direct du ministère de l’Intérieur, refusant qu’à l’avenir la préfecture exerce son contrôle de légalité sur ses décisions. Et même si la tension est depuis un peu retombée, elle restait palpable. Ce n’est donc en rien étonnant que le préfet a décidé dans la foulée d’achever l’exécution médiatique par un volet judiciaire, en saisissant  le procureur de la République pour apologie de crimes contre l’Humanité. Cette décision n’a pu être prise qu’avec l’accord exprimé de M. Valls, ministre de l’Intérieur. La vengeance de l’Etat n’est pas loin, et marche de concert avec le front des bien-pensants.

 

Comment l’UDI essaie d’abattre Gilles Bourdouleix et le CNIP

Il y a quelque chose de très surprenant dans « l’affaire » Bourdouleix – la rapidité avec laquelle les pontes de l’UDI ont appelé à son exclusion. Jean-Louis Borloo, soucieux de ne pas réagir à chaud, avait seulement fait un communiqué écrit pour condamner les propos et appeler  à analyser la situation, sans mentionner de possibilité d’exclusion. Mais Jean-Louis Lagarde et Yves Jégo ont appelé très vite à une exclusion de l’intéressé. Yves égo notamment ne mâchait pas ses mots sur Twitter hier : « Les propos rapportés par le #CourrierdelOuest sont ignobles et inacceptables. L’exclusion de l’UDI de leur auteur doit être immédiate. » La violence de cette réaction traduit là encore un violent règlement de comptes, façon OK Corral. D’un côté, Yves Jégo et ses proches, de l’autre le CNIP mené par Bourdouleix. La toile de fond : les élections au sein des fédérations départementales, puis les municipales. Arbitre théoriquement impartial mais en pratique manipulé : Jean-Louis Borloo.

Tous les jours, des échos et des articles écrits par tels ou d’autres journaux locaux mettent en cause plus ou moins gravement un élu local, sur fond de dérapage avéré ou non. Mais peu d’entre eux atteignent le niveau de l’emballement médiatique national, surtout le jour de la naissance du bébé de Kate Middleton, quand les médias ont fort à faire ailleurs. Le tollé national doit en effet beaucoup à la diffusion qui en a été faite par les amis de Yves Jégo, qui rêvent de se débarrasser du maire de Cholet et surtout de son parti, le CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans), qui fait partie depuis 2012 de l’ARES, l’alliance de formations centristes qui a donné naissance à l’UDI autour de Jean-Louis Borloo.

Celle-ci est formée à l’origine de sept composantes (Alliance centriste, CNIP, FED, gauche moderne, Nouveau Centre, PLD, Parti radical, Territoires en mouvement) dont deux – le parti radical et le CNIP – sont d’assez anciens partis politiques, alors que les autres sont essentiellement des mouvements politiques formés autour de quelques personnalités, Gauche Moderne autour du mulhousien Bockel, Alliance Centriste autour, notamment, de Jean Arthuis, etc. Il y a en outre des « adhérents directs », c’est-à-dire des gens qui ne sont qu’adhérents de l’UDI elle-même et non d’une de ses composantes en plus. Chacune des composantes essaie de ne pas se laisser liquider dans le flot des adhérents directs, et le Parti Radical, mené par Yves Jégo, profite amplement du fait que Borloo en soit originaire pour essayer de mettre la main sur l’ensemble des instances locales de l’UDI, et étendre sa sphère d’influence hors des départements où il est déjà implanté. Ce « grand dessein » est au coeur des luttes d’influence qui l’opposent notamment au CNIP.

Des élections dans les départements ont été organisées un peu partout : les militants de toutes les composantes devaient pouvoir élire un président, un bureau départemental (75 personnes, donc 89 noms, suppléants compris) et des représentants au conseil national (35 personnes, donc 43 noms, suppléants compris), en outre des « membres de droit » de ces instances qui sont habituellement les présidents locaux des composantes, les élus importants, maires et adjoints de grandes villes, députés, etc. Chaque militant devait pouvoir apporter sa voix. Pour éviter le bourrage des urnes et les vagues de candidats fantômes inscrits la veille des élections, seuls les adhérents à jour de cotisation avant fin février pouvaient voter aux élections organisées en mai ou juin. Dans bien des départements, il n’eut qu’une seule liste, dans d’autres, non. Et c’est souvent là où il y a eu deux listes – comme dans le Loiret – que l’on constate des irrégularités en cascade et des tricheries commises en masse par l’un ou l’autre camp. Mais nulle part les tensions n’ont été aussi fortes que dans les départements où le CNIP pouvait légitimement espérer prendre la direction des instances locales, ayant le plus d’adhérents locaux. Plusieurs sont concernés, notamment la Loire, l’Isère, l’Hérault, et surtout la Seine-et-Marne et les Pyrénées Orientales.

Dans les Pyrénées Orientales, le CNIP mené par l’ancien maire d’Oloron Hervé Lucbéreilh avait, avec ses 400 adhérents, tout à fait la possibilité de prendre la tête des instances départementales. Les chefs des autres partis – notamment Philippe Morel, le responsable du Parti Radical – n’ont eu aucune envie de faire une juste et brave campagne et ont préféré dénoncer unanimement  « l’entrisme » du CNIP et « l’OPA » qu’il exerçait – par le simple fait d’avoir la majorité des adhérents – sur l’UDI départementale. Résultat de cette cabale : suite à d’amicales pressions, les instances nationales de l’UDI ont exclu du parti les 400 adhérents du CNIP (et de l’UDI) en Pyrénées-Atlantiques. Suite à cette manœuvre soviétique l’élection a été verrouillée aux dépens du CNIP. La décision était justifiée officiellement par « l’incompatibilité entre l’UDI et une formation de droite qui le revendique ».

Seulement le CNIP – qui milite pour la revalorisation de la ruralité, la défense du monde rural, mais aussi pour un modèle sociétal plus conservateur – contre le mariage gay notamment et tout ce qui s’ensuit (PMA, GPA, adoption pour les homosexuels), a toujours été plus à droite que d’autres composantes de l’UDI, notamment l’Alliance centriste et le Parti Radical tentées par une co-gouvernance avec les socialistes. Ainsi, Yves Jégo, bras droit de Borloo, manœuvre avec entrain pour se rapprocher du PS, mettre Jean-Louis Borloo sur la touche – via l’affaire Tapie – et former un gouvernement « d’union nationale » le jour où Hollande voudra se séparer d’Ayrault et recentrer sa majorité pour lui donner un souffle nouveau. Pour arriver à ses fins, il faut deux choses à Yves Jégo : à tout prix garder le contrôle de son département et virer tous les gêneurs, d’où qu’ils soient.

Ainsi, le CNIP est passible d’un crime de lèse-Jégo. En Seine-et-Marne, Hugues Rondeau, le maire de Bussy Saint-Georges, a réuni 250 adhérents au sein du CNIP. De quoi pouvoir ravir la tête de la fédération à Yves Jégo. Celui-ci a alors fait en sorte que les 250 adhésions du CNIP à l’UDI soient suspendues – verrouillant ainsi la situation – et surtout n’a pas organisé d’élections, la fédération étant aux mains d’un bureau provisoire cadenassé par le clan Jégo. Cette situation peu démocratique a prospéré avec la grande discrétion des médias locaux, hormis un article très éclairant  du Parisien. L’UDI est censée « éviter le péril frontiste » et « rompre avec les magouilles de l’UMP et du PS qui font le terreau du vote FN», disaient les borlooistes à sa fondation. Curieusement, pour parvenir à ses objectifs, l’UDI est tout à fait dans la tradition des susdites magouilles, et donc participe à l’augmentation du vote frontiste.

Virer les gêneurs, cela veut dire aussi épurer les voix dissidentes dans d’autres départements. Dans la Loire (42), 13 membres du bureau départemental de l’UDI ont été exclus après l’élection pour avoir soutenu une candidature dissidente au poste de président départemental. Les exclus faisaient partie du Nouveau Centre et du CNIP. En Loire-Atlantique, c’est Loïc Maurice, le président du CNIP local, qui se retrouve sur la sellette, notamment pour avoir déclaré sa candidature pour Nantes puis pour avoir dénoncé inlassablement l’immobilisme de l’équipe Guerriau qui a mis la main sur l’ensemble – ou quasi – de l’UDI départementale pour le compte cette fois du Nouveau Centre et de l’Alliance centriste, tout en maintenant une chape de plomb sur la constitution de l’UDI locale qui a été dénoncée par BreizhJournal.

Gilles Bourdouleix était au courant de tout cela. Il avait comme projet de se donner le mois d’août pour réfléchir, puis de provoquer un bureau national de l’UDI en septembre pour crever l’abcès. Le tollé national a comme conséquence de lui retirer l’initiative et de le placer en très mauvaise posture pour demander des comptes. D’où l’empressement dont ont fait preuve certains pontes de l’UDI tant pour le condamner que pour demander l’éviction du CNIP dans son entier. La justification officielle est déjà prête : il s’agirait de « protèger l’UDI » et d’éviter « toute assimilation entre l’UDI et une posture de droite décomplexée », nous souffle un proche de l’équipe dirigeante du parti, soulagé de voir le CNIP s’écarter.

 

 « L’UDI est dirigée par une armée de couilles molles »

Gilles Bourdouleix s’apprête à « laisser passer l’orage » et à évacuer l’UDI. « Le CNIP a une existence propre, donc on se casse de l’UDI, qui est un échec ». Pourquoi ? « A cause de l’armée de couilles molles qui la dirige, les gens comme Jégo et Lagarde qui manipulent Borloo pour virer toute la droite du parti et devenir califes à leur tour. Les municipales sont préparées n’importe comment, ils se torpillent eux-mêmes ; à force de chercher un positionnement différent de l’UMP, l’UDI vire à gauche et risque d’exploser. Ils ne sont puissants que dans la magouille »
Des combinaisons qui peuvent avoir leur déclinaison locale car certains ennemis locaux de l’élu – notamment le mayennais Jean Arthuis qui fait tout pour être le patron de l’UDI du Maine jusqu’en Vendée et qui goûte peu la voix dissidente du choletais Bourdouleix – essaient actuellement de créer une liste dissidente de droite pour faire tomber l’élu. Celui-ci affiche sa sérénité. « Des listes dissidentes, il y en a déjà eu ». Sans succès.

Loïc Maurice, le président du CNIP 44 résume « Les magouilleurs, ces gens là ne savent diriger que dans l’ombre, sur le terrain, pour affronter les difficultés, il n’y a plus personne. La droite est en train de se saborder dans le 44 – et même en général – parce que tous ces magouilleurs ne sont préoccupés que par leurs combines et non à proposer des candidats et des programmes qui tiennent la route. Ils sont obnubilés par le microcosme ». Un microcosme que brocarde également le député-maire de Cholet « tout ce qui me tombe sur le râble, c’est la clique des bien-pensants politico-médiatico-journalistique, qui donne des leçons à tout le monde et qui est complètement déconnectée de la réalité du terrain. Elle seule m’importe. On me trouvera toujours à la défense de mes concitoyens. » Depuis le début de l’emballement médiatique autour du député-maire du Cholet, celui-ci a reçu des centaines de mails et messages de soutien de ses électeurs. Un soutien sans faille alors que la tempête politico-médiatique fait rage. Lorsqu’une information remplacera celle-ci comme un clou chasse l’autre, la tempête se calmera. Le soutien, lui, restera.

31 Réponses to “Les vraies raisons de l’exécution politique de Gilles Bourdouleix”

  1. Le Parisien Libéral juillet 24, 2013 à 7:05 #

    Eclairant !

  2. Visan Yfy Mab Floc'h juillet 24, 2013 à 8:52 #

    bonjour cher ami blogueur,

    Les gens du voyage en question ici à Cholet, d’un courant évangélique se sont installés sur un terrain privé.

    De plus, sur les terrains publics, aucune « impunité » ou « illégalité » en vue puisque n’importe quel itinérant peut rester jusqu’à 48 heures sur un espace public hors des trottoirs, accotements et voies de circulations. C’est la loi. Toute Mairie dispose d’un recours en Justice pour expulser les caravaniers. De plus, la Mairie doit offrir légalement les conditions d’accueil adaptées pour les gens du voyage. Cholet étant connue pour faire le contraire.

    De plus, « Roms » ou Romani ne sont pas les seuls voyageurs aux côté des « gitans » (terme très générique que vous employez maladroitement et qui désigne des Sintis de Catalogne, d’Occitanie et d’Andalousie) : Manouches (Sintis germanophones), Trevellers (irlandais, gallois.. Gaélicophones et Welshophones), Trevellerion ou Tunodo (Voyageurs bretons), Yéniches (Celto-germains judéiques, francophones et germanophones), et nombreux intitulés eux-mêmes « voyageurs », celtes d’origine, francophones, formant des communautés nomades souvent par les métiers qu’ils pratiquent de génération en génération (chantiers, marchés, forains).

    A wir galon deoc’h

    • Louis-Benoît GREFFE juillet 24, 2013 à 4:10 #

      Bonjour Visan
      Il s’agit d’un terrain municipal loué à des agriculteurs pour qu’ils le cultivent, donc qui fait très probablement partie du domaine privé de la collectivité.. Par conséquent il est régi selon les mêmes lois et devant les mêmes juridictions que n’importe quel bien de la propriété privée. L’occupation par les gens du voyage était donc illégale, dès la première roue de véhicule posée sur le terrain. Est-il encore utile de rappeler que la propriété privée est constitutionnellement garantie?

      • Visan Yfy Mab Floc'h juillet 24, 2013 à 7:12 #

        Au temps pour moi (oui cette forme orthographique est la bonne… étonnant non ?), il s’agit bien d’un terrain communal… j’avais cru comprendre que le terrain avait été autorisé par les agriculteurs, donc qu’il fusse privé… Est-il donc utile de rappeler que les dispositions légales garantissent pour les communes une expulsion des caravanes si les conditions d’accueil pour les gens du voyage sont correctement aménagées sur la dite commune ? Pour rebondir héhéhé !!!

        Or, à Cholet, le problème est justement celui du minima « assuré » par la commune… devant un tribunal, aux vues du nombre couramment et annuellement enregistré de gens du voyage, les conditions d’accueil de Cholet sont encore en dessous des dispositions légales… ce bon Maire, qui a dynamisé Cholet il est vrai et tient bien sa ville dans l’ensemble (j’y ai vécu… et voulu y stationner récemment avec mon convoi caravanier…), sait très bien que sa cause est indéfendable du point de vue du stationnement, sur terrain loué ou non hors dispositions de logements construits donnant caractère « privé » à l’utilisation, ici il s’agit d’un bien publique, qu’il soit loué, cultivé ou non. Pour preuve d’une extrême confiance dans l’interprétation des lois – puisque tout le monde n’a pas votre chance de se croire au droit l’avocat sans études des plus doués et paroles d’évangile (petit jeu de mot bien adapté au sujet… évangéliste) -, le Maire de Cholet a du garer sa voiture à l’entrée/sortie du terrain pour empêcher les passages… ce qui peut aussi constituer une entrave à une éventuelle expulsion formée judiciairement… pas malin.

    • Robert Marchenoir juillet 25, 2013 à 1:04 #

      L’objection stupide habituelle : il existe plusieurs catégories de gitans différentes, donc… donc quoi ? C’est parce qu’il en existe plusieurs catégories qu’ils n’occupent pas des terrains par la force, qu’ils n’ont pas le cambriolage, le vol d’eau et d’électricité, la destruction des clôtures et la dispersion d’ordures et d’excréments comme activités caractéristiques ?

      Rendez-vous donc utile. Faites servir votre « culture » à quelque chose. Expliquez-nous donc qui sont les « bons » tsiganes, qui sont, des Roms, des Sintis, des Manouches, des Travellers (et non Trevellers), des Tunodo et des Yéniches, ceux qui ne volent pas, ceux qui font leurs besoins dans des toilettes chimiques et non dans la nature, ceux qui respectent les maires, les gendarmes et les Français normaux (pour prévenir l’objection idiote selon laquelle « ils sont français » : les violeurs et les assassins aussi « sont français »).

      Toujours cette manie de détourner la conversation pour empêcher la discussion des sujets gênants, de remplacer les faits par l’étalage d’une culture livresque qui n’a rien à voir avec le sujet discuté.

  3. jouteux anny juillet 24, 2013 à 11:35 #

    Analyse très pertinente, c’est tout à fait ça ! Félicitations à son auteur !

  4. Julien Lehir juillet 24, 2013 à 1:47 #

    A l’auteur : bravo, vous redonnez ses lettres de noblesse au journalisme. Si vos collègues étaient de la même trempe que vous, nul doute que les ventes de la presse quotidienne se porteraient bien mieux.
    Bonne continuation et merci pour votre travail.

  5. Béjeau juillet 24, 2013 à 2:47 #

    Cqfd…Ras le bol des biens-pensants, du politiquement correct. On ne peut plus rien dire….Les journalistes orientent en permanence l’info. Personne ne parle du salut Hitlérien des manouches, des insultes faites au maire « Hitler, nazi, pédophile » alors que lui était dans son droit. Il défendait le respect de la loi….quelles sanctions auront-ils pour cela? rien!!! Et si moi je le faisais??? A coup sûr, amende, sursis, voire prison ferme. La consommation d’eau et d’électricité, le ramassage d’ordures… Qui va payer? Bah nous. Citoyen pigeon… Et le manque à gagner pour les paysans??? Les politiciens choqués? MDR.. Harlem Désir, je l’ai pas entendu sur Trappes…

  6. Lallau Jean-Marie juillet 24, 2013 à 3:25 #

    J’avais apprécié la dé-chiraquisation du CNI et son retour au choix d’une Europe fédérée et intégrée. J’espère que ce très petit parti ne va pas retourner à ses amours villiéristes ou pasquaïennes. Sa place dans l’UDI me convenait : les talibans de la correction politique en ont décidé autrement. Dommage.

  7. guigonet juillet 24, 2013 à 5:18 #

    bravo a gilles bourdouleix, bien que n’étant pas de la ligne de l’udi loin de la je le remercie pour son courage. quand au lynchage médiatique il n’a d’egal que le silence fait par les médias « couilles molles » sur les incidents de brétigny et les violences de trappes ou les journaleux aux ordres de reblochon premier et de valls-taubira occultent la vérité. la vérité c’est qu’il faut s’unir comme pendant la guerre pour rejeter certes sans violences ceux qui pillent notre pays quels qu’ils soient et qui profitent du système (quoique a ce jeux la on pourrait embastiller pas mal d’hommes politique) et sans vouloir faire du patriotisme exacerbé j’ai parfois envie d’entonner le chant des partisans (je n’écrirais pas les nouvelles paroles ici car les censeurs bien pensants me mettraient en prison moi qui n’ai jamais volé ni tué. beaucoup de nos compatriotes n’ont pas encore compris cette inversion des valeurs de la république. chuchill a dit : « les démocrates d’aujourd’hui seront les dictateurs de demain » hélas winston vous aviez raison

  8. jean marie juillet 24, 2013 à 9:10 #

    quand o,n sait qu ele procureur se pretend catho et droitier.. l’onn saura bientot ce que valenbt ses convictions.. ou s’il est un vil « gamelard »…

  9. daboud juillet 25, 2013 à 11:45 #

    je suis choletais et je soutiens g Bourdouleix , devant l’affrontement des gens du voyage , on s’énerve et les paroles peuvent dépasser la pensée , mais il faut admettre que l’on a affaire à de la délinquance soutenue par les différent pouvoir ps et ump ,nos impots ne doivent pas être utilisés pour réparer les dégâts commis par ces gens . et je ne suis pas isolé dans dans ce soutien

  10. paulau juillet 25, 2013 à 2:30 #

    Et pendant ce temps nos chers gens du voyage continuent à occuper illégalement un terrain.

    • Louis-Benoît GREFFE juillet 25, 2013 à 2:55 #

      Non, ils sont partis le 22 en cours de journée.

      • Penn Bazh juillet 25, 2013 à 6:31 #

        Bien sûr, mais ils parasitent déjà un autre lieu public ou privé ; le problème n’a fait que se déplacer !

  11. koltchak91120 juillet 25, 2013 à 6:08 #

    A reblogué ceci sur Le Petit Conservateur Palaisien.

  12. La Vérité juillet 26, 2013 à 2:16 #

    Merci pour cet article édifiant.
    Pour signer la pétition de soutien à Gilles Bourdouleix, cliquez ici : http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/soutenons-gilles-bourdouleix/10444

  13. M.de Pontcallec juillet 26, 2013 à 5:04 #

    Une nouvelle affaire à Lille est à rapprocher de,
    L’AFFAIRE BOURDOULEIX, à CHOLET, montée en épingle par les faux-culs !
    Selon moi, c’est pour mieux cacher la faillite économique de la France et les vrais problèmes qui nous assaillent en raison de l’impéritie du gouvernement socialo-communiste dictatorial .

  14. kobus van cleef juillet 27, 2013 à 5:45 #

    Mais c’est quoi l’UDI?
    Qui connait l’UDI ?
    Qu’est ce que ça propose, pour sortir le pays de la merde ?
    Hormis le fait de mettre des branleurs de l’UDI à la place de ceux du PS ou de l’UMP ?

  15. Grégory S-VALERY juillet 27, 2013 à 9:00 #

    Bonjour,

    Je viens de lire avec attention votre article dont le fond et la forme se tiennent relativement bien. Je suis adhérent de l’UDI en Isère et qu’en je lis que le CNIP en Isère pouvait avec son nombre d’adhérents prendre des responsabilités, je rigole. Avec tout au plus 12 adhérents à jour de cotisations, il ne pouvait même pas former une liste à lui seul.

    Cordialement, le Chargé de Mission UDI 38

  16. kravi juillet 30, 2013 à 8:53 #

    Éclairant, en effet, et peu ragoutant.

    • Laneloc'h de Kerguelen juillet 30, 2013 à 5:00 #

      Merci. Ici en Australie nous sommes inquiets pour notre ancien pays.

      • kravi juillet 31, 2013 à 7:19 #

        Vous avez raison d’être inquiets. Le parti-pris des médias, la corruption d’une partie des soi-disant élites, l’idéologie prenant le pas sur la justice auprès de ceux chargés de la faire appliquer, une politique étrangère lâche au service des pétrocrates, une politique intérieure prête à tous les compromis pour ne pas froisser la diversitude, la liste n’est pas close.

  17. Pierre Tebaldini juillet 31, 2013 à 2:01 #

    Vous évoquez la Seine-et-Marne. C’est assez sympathique pour notre département. Par contre, vous avez une vue lointaine des faits. C’est assez logique étant donné que vous êtes loin de nous. Je vais me permettre de rétablir quelques vérités.

    Le maire de Bussy Saint Georges s’était vu refuser l’adhésion directe par le siège de l’UDI. C’est ensuite qu’il a adhéré au CNIP. A partir de ce moment là, la coordination provisoire a demandé son exclusion. A l’époque, nul ne savait ce que pèserait le CNIP 77. D’ailleurs, le CNIP 77 n’est pas en mesure seul de prendre la main sur l’UDI 77. Donc, il ne s’agit vraiment pas d’une question de pouvoir local. Il s’agit seulement de vérifier que toutes les adhésions ont été faites dans les règles.

    Enfin, je vous rassure, il n’y a pas de verrouillage du bureau provisoire. Diverses personnalités qui se sont affrontées lors de précédentes élections le constituent et travaillent non pas par intérêt personnel ou par ressentiment mais bien par intérêt collectif.

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