Archive | août, 2013

L’église de Gesté entamée par les démolisseurs

31 Août

l'égliseLe maire de Gesté espérait détruire le chœur de l’église en trois jours. Mais, pour un « monument en péril », elle résiste bien et les démolisseurs en auront pour une semaine de plus au moins. Par ailleurs, dimanche 25 août, des opposants à la démolition ont découvert dans les gravats une pierre d’autel et des objets sacerdotaux dans l’église. Cela fait pourtant des mois que le clergé (évêché d’Angers et curé de Beaupréau, favorables à la démolition) clame que l’église a été vidée de ses objets sacrés.

Les démolisseurs s’attaquent au chœur néogothique de l’église avec une griffe qui porte jusqu’à 40 mètres de hauteur. Une flèche placée sur le côté déploie un écran qui est censé éviter les projections de pierre ; malgré cela, des débris ont giclé assez loin sur la place de la mairie. La société OCCAMAT qui assure la démolition est donc obligée de ralentir encore la cadence et de démolir avec prudence sur les côtés sud et est du chœur, car l’église est entourée d’habitations qui sont situées à moins de dix mètres d’elle.

Le chantier a été arrêté toute la journée de vendredi. Il devrait reprendre au début de la semaine prochaine. Les démolisseurs s’apprêtent à démolir d’abord les parties hautes du chœur, puis ensuite le bas, avec une grue de plus faible portée, donc moins chère à transporter et à louer. La démolition revient à moins de 200.000 € pour la commune (193.500), parce que les pierres de l’église ne seront pas emmenées par la société, mais seront prises par les agriculteurs pour l’empierrement des chemins. La belle église de Gesté finira sa vie sous les roues des tracteurs.

Ce qui a surpris les démolisseurs comme les badauds, c’est la solidité de l’église. Noël Stassinet, du souvenir chouan de Bretagne, présent toute la dernière semaine de juillet sur place, se souvient notamment « quand la pelleteuse a soulevé tout d’un coup tout le toit du transept, et qu’elle l’a emmené, le mur en bout de transept a vacillé plusieurs fois, et s’est redressé. » C’est une construction élastique, qui tient les chocs. « De même, quand une des quatre ogives d’une croisée a été retirée par la pelle, la croisée a tenu. Ils ont enlevé un autre arc, la croisée tient toujours. Ils coupent pour la pause de midi, la croisée ne bouge pas ». Bref, ce n’est pas une maison en parpaings, c’est une église, construite à une époque où on savait le faire, et qui paraît quand même bien en état pour un monument que la mairie disait en péril. La même mairie disait qu’il y avait de la mérule (un champignon responsable de la destruction des bois) dans la charpente : aucune pièce infectée n’a été trouvée.

 

Des objets religieux trouvés dans les gravats et dans la sacristie

démolPlus scandaleux encore. Alors que ça fait des mois que le maire, Jean-Pierre Léger, et le curé de la paroisse, Pierre Pouplard, clament que l’église a été vidée de ses objets religieux et sacerdotaux, une découverte soudaine a remis en cause leurs paroles. Pourtant, nous avons relevé en juin que de nombreux objets avaient été sauvés de l’église (devant d’autel, plaques des monuments aux morts, statuaire, tables de communion, chemin de croix…) et entreposés dans les ateliers municipaux tandis que les aubes et autres vêtements sacerdotaux auraient été repris par la paroisse.

Et pourtant. Le dimanche 25 août, le souvenir chouan de Bretagne organisait un pique-nique pour rendre hommage à l’église qui allait être détruite. Ce pique-nique a réuni douze personnes, bien qu’il a été interdit par la gendarmerie de Beaupréau suivant l’avis du maire de Gesté. Les participants sont allés voir l’église et ont longuement discuté avec le vigile, catholique et excédé par le sacrilège en cours. Ils sont entrés sur le chantier, et parmi les gravats, les membres de l’association Mémoire Vivante du Patrimoine Gestois (MVPG, opposée à la destruction de l’église) qui les accompagnaient ont trouvé une pierre d’autel dans les gravats, encore revêtue du sceau de cire rouge de l’évêché. Dans la sacristie, il y avait aussi encore des aubes et des étoles dans les placards, ainsi que des manipules, une bourse et un plateau de communion. Ils ont sorti l’ensemble de ces objets. Le vigile a refusé que cela sorte du site, et a tout empilé dans un carton qu’il a porté dans la salle municipale toute proche. Lundi, ces objets ont été remis à la municipalité.

Celle-ci, plutôt que d’avouer – pour une fois – ses torts a fait comme d’habitude, c’est-à-dire qu’elle s’est enferrée dans le mensonge en profitant des colonnes complaisantes du Courrier de l’Ouest. Elle a notamment accusé l’association MVPG et les participants au pique-nique « d’effraction de la crypte », accusation étrange sinon grotesque puisqu’il n’y a rien à briser, la crypte comme tout le reste étant ouverte à tous les vents. A des élus de son canton, le maire a aussi dit que l’association MVPG aurait volé ces objets sacerdotaux antérieurement (par exemple en décembre quand l’église était ouverte à tous les vents pendant un mois) pour les remettre maintenant. Le 20 juin, lorsque nous étions rentrés dans l’église pour photographier ce qui allait être démoli, la sacristie n’était pas vide, loin de là, on trouvait sur les étagères des pots étiquetés « cendres 1992 », certains placards étaient remplis, d’autres vidés, des feuilles traînaient un peu partout et il semblait que l’église avait été abandonnée dans la précipitation, comme un lieu touché par une catastrophe naturelle. Tout cela montre que l’évêché d’Angers et la paroisse ont tous deux participé à un sacrilège : la destruction d’une église qui n’a pas été déconsacrée.

Le pouvoir a l’intention de semer le désordre dans la marche des Veilleurs samedi à Paris

31 Août
Veilleurs : attention, barbouzerie en cours !

Veilleurs : attention, barbouzerie en cours !

Exclusif. Non content d’interdire via la Préfecture de Paris  la marche des Veilleurs qui ont traversé la France, le pouvoir s’apprête, à y semer le désordre en vue de discréditer définitivement le mouvement pacifique et apolitique des veilleurs.

D’après nos informations, une unité d’infanterie de marine doit être mobilisée à Paris ce samedi 31 juillet. Les ordres qui ont été donnés aux soldats de cette unité sont clairs : s’infiltrer pendant la Marche des veilleurs demain, prévue le long des grands axes de la Défense à la Concorde. Cette marche pourrait réunir de nombreux veilleurs parisiens, en plus des marcheurs qui ont relié Rochefort à Nantes puis Sartrouville à Paris, courant août. Après l’infiltration, le but est de faire dégénérer la marche, et dès que ce sera le cas, tous les coups (matraques, gaz lacrymogène…) seront permis pour « rétablir l’ordre » ainsi troublé. Il reste à savoir pourquoi le pouvoir se donne tant de mal si les veilleurs ne représentent que quelques dizaines de milliers de personnes sur l’ensemble du territoire.

EDIT 18h00. Ce matin, l’unité en question a été convoquée pour un briefing et emmenée à Paris. Cependant, leurs officiers n’étaient plus si sûrs de la tenue ou non de leur mission. En effet, il y a eu des fuites, nombreuses, et cet article a contribué à donner l’alerte. Résultat des courses : l’ordre, qui pouvait être explosif s’il avait été exécuté, a été annulé et l’unité a réintégré sa caserne. De nombreux CRS ont été mobilisés sur le parcours de la marche des Veilleurs, dont près de 400 autour de l’Arche de la Défense. En pure perte, car actuellement des petits groupes de veilleurs s’écoulent le long des grands axes parisiens sans troubler en aucune sorte l’ordre public.

Ouest-France, l’Equipe et le Parisien premiers bénéficiaires des subventions à la presse

30 Août

Le fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) a publié son rapport d’activité pour l’exercice 2012. En 2012, le comité s’est réuni deux fois, a examiné 48 dossiers dont 6 ont été rejetés et a donné en moyenne 247.315 € de subventions. Plus de 15 millions d’euros de subventions lui ont été demandées, il en a accordé 9.6 millions, essentiellement à des sites internet de publications paraissant en format papier.

Le plus gros bénéficiaire est le dossier présenté par le groupe Ouest-France puisqu’il capte 12.3% des aides données. Viennent ensuite le Parisien (11.6%) et Newsprint (11.4%). En effet, Ouest-France et Dimanche Ouest-France captent 1 187 950 € et le Parisien 1 127 241€. L’Equipe perçoit 1 170 426€, puis, avec un écart significatif, viennent La Presse de la Manche (858 948€), France Guyane (446 706 €), Le Monde (373 646 €), Nice Matin (332 893 €) et la Nouvelle République du Centre Ouest (326 645 €).

kiosque-journauxIl faut ajouter aux aides données à Ouest-France et son édition du dimanche celles captées par ses filiales : 101 918€ pour les 32 titres du groupe Publihebdos, qui s’étend sur un bon quart nord-ouest de la France, 24 579€ pour le Courrier de l’Ouest, quotidien de l’Anjou, du Choletais et des Deux-Sèvres, 12 456€ pour Presse Océan, en Loire-Atlantique et 11 816 € pour le Maine Libre, soit 150 769 € de plus dans l’escarcelle du groupe.

Parmi les causes d’attribution de ces aides, 17 dossiers ont trait à la fabrication, pour un montant alloué de  7 263 911 €, près de 75% des aides. 13 dossiers ont été aidés pour la modernisation des rédactions, avec 462 985 €. Les dépenses informatiques, photographiques, de smartphones et tout autre investissement présentant une part de renouvellement de matériel sont désormais payées à la moitié de la dépense. Il faut toutefois « que l’achat de matériel s’intègre à un vrai projet éditorial, que la nature des matériels représente un saut technologique et que la dépense soit retenue sur la base des prix de marché de ce type de matériels, dans des conditions d’offres négociées« . Les formations sont aussi prises en charge dans la limite de 1200€ par journée.

Rappelons au passage que l’Union Européenne épingle régulièrement la France pour ces aides à la presse, qu’elle juge contraires à l’esprit des règles du Marché Commun. Un rapport de 1986 commun à tous les pays de l’Union d’alors (et à quelques pays devenus depuis membres) dressait l’état des aides à la presse dans chacun d’entre eux et préconisait leur allégement sinon leur suppression. Depuis, tous les pays l’ont fait, sauf la France et l’Italie.

 

 

Veillée dans le calme pour la marche des Veilleurs hier à Nantes

29 Août
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Photo des veilleurs nantais (FB)

Malgré la présence d’une petite centaine de militants d’extrême-gauche à la fois pro-ZAD et pro-LGBT, les violences qu’une trentaine d’entre eux ont exercé sur les Veilleurs à Couëron le 27 août ne se sont pas reproduites. Ces violences, dont nous livrons le récit, ont ému nombre de Bretons et d’opposants à l’aéroport, qui se demandent si de telles méthodes inqualifiables ne risquent pas de discréditer toute la lutte anti-aéroport, un mouvement qui se veut avant tout pacifique, démocratique et ouvert au dialogue.

Une quarantaine de CRS tenaient les militants d’extrême-gauche à l’écart de près de 400 veilleurs (200 d’après la police) qui ont ainsi pu veiller en paix devant l’ancienne chambre des Comptes de Bretagne, qui est maintenant la Préfecture. Comme prévu, les veilleurs marcheurs, qui étaient une vingtaine hier à Couëron, ont été rejoints à Nantes par un grand nombre de personnes, qui ont participé ensemble à une veillée sur le thème de l’écologie. Le philosophe Olivier Rey y a, entre autres, pris la parole. Gaultier Bès, de la marche des veilleurs, nous précise que « beaucoup de gens découvraient les veilleurs, et de nombreux badauds se sont arrêtés comme chaque soir pour écouter les textes et les prises de parole libres, malgré la poignée de fanatiques qui prétendaient museler notre liberté d’expression démocratique. »

Photo des veilleurs nantais

Photo des veilleurs nantais

Désormais, la marche des Veilleurs fait un bond en avant vers Paris : elle sera à Sartrouville ce soir, à Bondy demain et à Paris samedi. La préfecture s’est déjà opposée  à leur marche parisienne, prétextant qu’elle n’a pas fait l’objet d’une déclaration. Les veilleurs ont répondu que ce n’était pas une manifestation et qu’ils n’avaient pas besoin d’une autorisation pour lire des textes et se réunir dans la rue.

BreizhJournal a rencontré la marche des Veilleurs à Couëron

28 Août
La marche des Veilleurs au bivouac

La marche des Veilleurs au bivouac

19h10. Après avoir ratissé Couëron en tous sens, y compris jusque la halle Tréfimétaux où devaient être les veilleurs depuis deux bonnes heures, les voilà enfin qui débouchent dans le centre-ville. C’est donc à l’ombre d’un bar accolé à une boulangerie, un peu au-dessus de  l’église, que nous rencontrons la marche des Veilleurs. Vingt-cinq marcheurs de tous âges, d’une jeune enfant de dix-huit mois à un gars de soixante ans, qui conduit aussi la voiture porte-sacs et ambulances du groupe.

Une partie d’entre eux marchent depuis Rochefort. Sans vraiment rencontrer de réactions hostiles. Marianne, qui a rejoint la marche à Pornic, note beaucoup d’indifférents. « Des gens qui nous prennent pour des doux rêveurs parce qu’on veut redonner la parole aux citoyens. Ce qui en dit long sur l’état de démocratie du pays ». Des sourires aussi, des mains tendues. Spontanément, des gens qui mettent à disposition leurs logements, ou un repas, sur le passage de la marche. La bonté et le sens de l’accueil des Bretons ne sont pas qu’un cliché pour guide touristique bon marché.

Chaque soir, la marche s’arrête dans une ville, pour bivouaquer et veiller en lisant, chantant, discutant et réfléchissant sur un thème donné, par exemple l’éthique et la loi à Couëron ou l’écologie à Nantes. Une veillée se prépare, explique Marianne. « Nous choisissons chaque soir un chef d’orchestre différent, qui établit une trame, choisit les textes qui doivent permettre une progression de la réflexion. Et après chacun intervient en fonction de ses compétences. On a une personne qui chante bien, moi, j’ai une formation philosophique donc je fais les distinctions entre notions, et ainsi de suite ». Le but ? Réfléchir en toute ouverture d’esprit, en collégialité et de façon horizontale. Contrairement aux apparences,  y a une réelle filiation entre les Indignés et les Veilleurs, et deux des membres du groupe de la Marche des Veilleurs viennent de l’extrême-gauche, des milieux alternatifs et des Indignés.

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Préparation studieuse d’une veillée

A Lyon, les veilleurs avaient ainsi donné la parole à un SDF, à une fille des Indignés ou même à des lesbiennes, pour qu’ils fassent connaître leurs point de vue et leurs conditions de vie et de lutte. Les Veilleurs, qui se sont lancés depuis cinq mois, ont réussi à essaimer dans deux cent villes françaises malgré un quasi-total silence médiatique. Le succès d’un mouvement jeune – mais qui associe tous les âges –, pacifique et réfléchi. « Nous sommes ouverts à toute personne qui vient pour dialoguer », explique l’une des marcheuses. C’est pourquoi les veilleurs regrettent de n’avoir pu aller dans la ZAD. Sans doute, l’hostilité nette d’une minorité de zadistes qui font aussi le coup de poing pour le compte des LGBT et des antifas était un argument suffisant pour que par prudence, tout le monde y refuse la présence des veilleurs.

Les Veilleurs n’ont pas abandonné leur idée de réfléchir sur l’écologie, à Nantes. Le cœur de la capitale bretonne est distant de 22 kilomètres de l’emplacement de l’ex-future aérogare, aux Domaines, à Notre-Dame des Landes. D’autant plus que « le gouvernement a tout abandonné », explique Marianne. « Sauf trois projets phares : le TGV Lyon-Turin, l’aéroport de Notre-Dame des Landes et la loi Taubira ». Qui ont entre eux un autre lien que d’être insufflés par l’équipe d’Ayrault. « On ne peut décemment s’opposer à la manipulation des végétaux et être favorable à celle des embryons et des cellules humaines », poursuit-elle, fustigeant l’incohérence idéologique de certaines personnes d’extrême-gauche qui arrivent à être pour la PMA et contre les OGM.

Finalement, ce soir, les veilleurs se sont installés devant la mairie, l’emplacement initial, devant la grande halle de l’ex-Tréfimétaux, étant encombré par des barrières de chantier. La commune, qui a fini par surmonter la disparition en 1988 de son entreprise phare, dont une grande partie de l’emprise est encore occupée par des entreprises, achève la transformation de plusieurs bâtiments historiques en médiathèque.

Et c’est sur cette place que les Veilleurs ont été littéralement attaqués par une délégation de militants d’extrême-gauche qui se réclamaient à la fois de la ZAD et de LGBT. Une vraie milice qui n’a pas hésité à charger dans le tas, nécessitant l’arrivée de renforts de gendarmerie vers 21h30, qui ont permis la poursuite et l’achèvement de la veillée. Demain soir, les Veilleurs seront à Nantes, devant la Préfecture, Cours des 50 otages. Un communiqué sur un site où s’expriment les militants d’extrême-gauche annonce un rassemblement de protestation (20h au Bouffay) contre cette « veillée puante » organisée par un « mouvement homo/lesbophobe […]  qui continue à propager une idéologie dangereuse » afin de « ne pas leur laisser l’espace ». Pas de doute, les signataires de cet appel se placent vraiment dans le camp de la réflexion, de l’ouverture d’esprit et de la tolérance. Ou pas ?

 

Les Veilleurs dénoncent une attaque violente et démente

BreizhJournal a pu joindre les veilleurs attaqués, qui marchent actuellement d’un bon pas dans la Basse-Loire vers Nantes. Gauthier nous explique la scène de violence de la veille : « le but de ces militants, qui sont venus avec un tracteur John Deere tout neuf qui portait des baffles, était de nous interdire de prendre la parole sur la place publique. Une fois qu’ils l’ont ordonné par la parole, ils se sont mis à la violence. Nous avons essayé d’engager le dialogue avec eux ». Peine perdue, « les rares moments où un semblant de dialogue s’instaurait, c’était immédiatement de l’insulte, du ‘‘ta gueule sale homophobe’’, bref, une violence étrange ». Pourquoi étrange ? « Parce qu’il est curieux que pour des gens qui se disent anarchistes, ils nous traitent d’homophobes et de délinquants, donc se placent du côté de la la loi et du gouvernement – qui pourtant construit l’aéroport auquel ils s’opposent – et demandent ( !) à la gendarmerie de nous évacuer de la place ».

Les veilleurs dénoncent donc une attaque « démente et très violente », au cours de laquelle « un zadiste a fait tomber une baffle sur un veilleur », heureusement sans dommage. « Lorsque je suis intervenu pour le calmer », continue Gauthier, « j’ai pris des coups au visage. A un moment, il y avait cinq contre-manifestants qui tombaient à bras raccourcis sur Axel », le cofondateur des Veilleurs, qui est dans le groupe. « Il y a eu un IPhone brisé en morceaux, des lunettes arrachées et piétinées avec rage, du grand n’importe quoi ». Bref, les Veilleurs se sont faits tabasser en règle, sans rendre les coups que leurs donnaient ces bien peu pacifiques contre-manifestants.

Pendant ce temps là, les gendarmes, qui n’étaient que trois dans une camionnette vers 19 heures, puis cinq au début de la veillée, regardaient sans intervenir. Puis un renfort terrifiant de… sept gardes-mobiles est arrivé avec une heure de retard. Il y a pourtant des régiments de GM cantonnés autour de la ZAD, claironnait Ayrault en hiver. A croire qu’ils faisaient tous un méchoui quelque part dans le bocage breton. « On a un peu l’impression qu’on nous a laissé nous faire tabasser » explique Gauthier, « alors qu’on est en lien tous les jours avec le SDIG concernant les deux contre-manifs de Nantes [le 28 aout] et de Couëron » dont ils connaissaient l’existence. Les couëronnais sont sortis pour s’interposer calmement entre les veilleurs et les contre-manifestants déchaînés, tandis que les forces de gendarmerie finissaient par se décider à faire leur devoir. Pour ce soir, Cours des 50 Otages, les veilleurs ne changent rien, bien que les mêmes zadistes ont prévu de venir les empêcher une fois de plus de veiller et de réfléchir… en paix : « s’il faut qu’on fasse la veillée dans les mêmes conditions que hier, on la fera. C’est à la police de faire son travail, nous on pense que la place publique est à tout le monde ».

Kickstarter : un Twitter crypté contre la surveillance et la censure

26 Août

la révolution pacifique blog libre

https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=KZF8RWHUB7NZS

http://www.lematin.ch/high-tech/web/twitter-crypte-surveillance-censure/story/26869349

FINANCEMENT COLLABORATIF

Mélange de Facebook et de Twitter, la plate-forme Trsst recherche des fonds sur le site Kickstarter. Elle promet d’offrir des communications cryptées et sécurisées.

 

 

Trsst est basé sur l’échange peer-to-peer entre les membres du réseau. Les communications peuvent contourner les blocages étatiques.

Trsst est basé sur l’échange peer-to-peer entre les membres du réseau. Les communications peuvent contourner les blocages étatiques.
Image: DR

 

Les révélations sur la surveillance du Net par la NSA n’en finissent pas de faire des vagues. Suite au scandale, nombre d’internautes ont pris conscience de la vulnérabilité des échanges électroniques. L’électrochoc sera-t-il assez puissant pour faire changer durablement les mentalités?

La résistance contre le flicage d’Internet s’organise. Notamment sur le site de financement collaboratif Kickstarter, où vient d’être lancé le projet Trsst. Pour voir le jour, ce réseau social sécurisé espère collecter 48’000 dollars d’ici au 13 septembre.

Mélange de Twitter et de Facebook, il permettra de publier des informations, échanger des messages, suivre des «amis» mais…

Voir l’article original 169 mots de plus

Pique-nique dimanche 25 août contre la démolition de l’église de Gesté

24 Août
le choeur de l'église de Gesté

le choeur de l’église de Gesté

L’association Mémoire Vivante du Patrimoine Gestois (MVPG), le collectif Saint-Jacques d’Abbeville et le Souvenir Chouan de Bretagne organisent le 25 août – jour de la saint Louis – un pique-nique contre la démolition de l’église de Gesté. Rendez-vous à 12h30 devant l’église (côté mairie). La semaine prochaine devrait être la dernière pour le chœur de l’église, dont les opérations préalables à sa démolition ont commencé cette semaine.

« En septembre, tout sera plat » a promis le maire de Gesté, qui ne veut garder de l’ancienne église que la crypte et le clocher, pour remplacer l’actuelle par une construction moderne en forme d’ellipse, en béton et verre. La manifestation a été autorisée par la gendarmerie de Beaupréau après que ses organisateurs aient promis de ne pas démonter la mairie, dont l’intégration visuelle aux abords de l’église laisse pourtant clairement à désirer

Pour en savoir plus

L’église de Notre-Dame des Landes vandalisée

23 Août
L'église de Notre-Dame des Landes

L’église de Notre-Dame des Landes

Il y a deux jours, l’église de Notre-Dame des Landes (Loire-Atlantique, Bretagne) a subi des actes de vandalismes, pendant la nuit. Les auteurs des faits ont défoncé une porte et sont entrés dans l’église, où ils ont brisé des objets, mais sans rien pouvoir voler. Ils sont repartis comme ils sont venus. Une plainte a été déposée et la municipalité a décidé de fermer l’église qui était ouverte les matins.

Les actes de vandalisme dans les églises sont une vraie calamité de la Bretagne l’été, mais touchent plus généralement des régions côtières ou des grandes villes. Par exemple, il y a quelques années, l’église du vieux et charmant village de Saillé, au milieu des marais salants guérandais, qui était ouverte tout le jour, a été définitivement fermée les jours d’été. Des jeunes touristes inconnus y avaient en effet pissé et mis le désordre.

Banderole Hollande démission : le pilote survole Dinard et Saint-Malo

19 Août
Au-dessus de la Baule

Au-dessus de la Baule

Aujourd’hui, le pilote qui tracte depuis le 10 août une banderole Hollande démission.fr accrochée à son ULM et remonte ainsi par petites étapes les côtes, a fait sa première étape sur la côte de la Manche, en survolant à partir de 15 heures le Cap Fréhel, Erquy, puis le lendemain 20 août Dinard et Saint-Malo. Il avait survolé la Loire-Atlantique le 16 août  et atteint le Morbihan le lendemain. Cette fois, le média catholique de réinformation Le rouge et le Noir a obtenu une vidéo aérienne faite par un aéronef qui empruntait le même trajet que le pilote.

Sa banderole renvoie à une pétition pour organiser un référendum permettant de destituer François Hollande ; elle a déjà réuni 15 600 signatures tandis que l’appel aux dons en ligne organisé pour payer l’essence a réuni plus de 5000 euros en quelques jours. La suite du périple devrait se faire sur les côtes de France, le pilote comptant remonter du Cotentin à Boulogne, et éventuellement aller sur la côte d’Azur.

Pour en savoir plus :

Le pouvoir s’inquiète de la banderole Hollande démission

Les pouvoirs publics clouent l’ULM qui tracte la banderole au sol

L’affaire d’Etat n’aura pas lieu… pour l’instant : l’ULM a été libéré

Le pilote survole les côtes de la Loire-Atlantique

Le pilote atteint Quiberon

Reprise de la démolition de l’église de Gesté lundi

17 Août
Voilà ce qui reste encore de l'église de Gesté à ce jour

Voilà ce qui reste encore de l’église de Gesté à ce jour

La mairie de Gesté reprend la démolition de l’église lundi. Après l’arasement du mur pignon de la nef et de la moitié du mur sud de la nef, il reste à abattre le chœur néogothique, construit par l’architecte angevin Teissier dont quatre autres édifices sont classés monuments historiques en Anjou.

Le maire nous avait annoncé en juin que « à la rentrée de septembre, tout sera plat », le chœur et le reste de la nef seront rasés. Ne seront conservés pour le projet de la nouvelle église que le maire espère construire que le clocher et la crypte située sous le chœur, ainsi qu’un pan du mur nord de la nef pour soutenir le clocher. Rien ne s’oppose plus au sacrilège du maire, puisque la justice elle-même a cédé à la force début juillet avec un argument imparable : puisque les travaux de démolition sont déjà engagés, le juge conclut qu’ils sont irréversibles et l’urgence est non de les arrêter, mais de les finir. Les bétonneurs de tous poils apprécieront. Désormais, au lieu de s’embêter à sauvegarder des vieilles pierres, un coup de pelle sera vite arrivé et défendu par la justice qui était censée le condamner. Mais ça, c’était avant. L’association mémoire vivante du patrimoine gestois (MVPG) opposée à la démolition de l’église, envisage de se pourvoir en cassation. Mais l’église sera rasée depuis longtemps quand il lui sera enfin rendu justice.

Presse locale servile, couardise des villageois, mensonges et incompétences de l’Etat , justice peureuse et incapable de remplir sa mission, démolition au cours de l’été, passage en force de la mairie : l’affaire de Gesté est un terrible témoignage de la dérive que connait la France, jusqu’au cœur de son terroir. Le pays des « Droits de l’Homme » n’a jamais été un exemple pour la Bretagne – surtout à l’époque des colonnes infernales et des « interdit de cracher par terre et de parler Breton ». Surtout à l’heure où il s’agit de sauver une autre église Saint-Pierre, celle de Plouagat dont les habitants doivent voter pour accepter ou refuser la restauration.

La banderole Hollande démission survole les côtes de Loire-Atlantique

16 Août
Au-dessus de la Baule

Au-dessus de la Baule

Bienvenue en Bretagne ! L’ULM, qui depuis le 10 août remonte les côtes de France par petites étapes en tractant derrière lui une banderole de 20 par 3.50 mètres libellée Hollande démission.fr a survolé cet après-midi sous un crachin breton vers 16h30 la plage de la Baule,  puis celles de Batz-sur-Mer, de la pointe du Croisic et du Traict avant de revenir par la côte jusque l’estuaire de Loire.

La banderole tractée par l’avion renvoie au site Hollandedemission.fr dont le pilote est aussi le créateur. Ce site a mis en ligne une pétition qui pose de lourds griefs contre le président en exercice et demande aux députés d’organiser un référendum d’initiative populaire en vue de permettre au peuple de décider de sa destitution. Ce référendum peut être organisé à la demande d’un cinquième des parlementaires (députés ou sénateurs) soutenus par un dixième des électeurs inscrits. La pétition doit donc recevoir au moins 4.6 millions de signatures : elle en est à 8500, 4000 de plus en quatre jours.

Au-dessus du Croisic

Au-dessus du Croisic

L’opération est tout à fait légale, le pilote, David van Hemelryck, étant professionnel (titulaire du PPL) et respectant la réglementation aérienne. Cependant, le gouvernement très remonté a lancé une enquête de la BGTA (gendarmerie aérienne) à son encontre et dès le 12 août, des policiers en civil allaient attendre l’avion à l’aérodrome de la Roche-sur-Yon où il devait atterrir, l’obligeant à se détourner aux Sables. Le lendemain, une sortie de piste au moment du décollage, à cause d’un coup de vent de travers, fournissait l’occasion à la BGTA de le clouer au sol. Le 15 août, deux fonctionnaires de la gendarmerie déboulaient, inspectaient l’avion, entendaient le pilote puis, ne trouvant aucun motif légal à le retenir, le laissaient repartir. L’enquête continue maintenant : d’après le média catholique de réinformation le Rouge et le Noir, la BGTA réclame les témoignages des pilotes qui le croisent.

Ce qu’il s’est empressé de faire, pour aller faire réviser son ULM chez le constructeur à Frossay. Montant de la douloureuse : 287 €. Depuis quelques jours, un appel aux dons a été lancé en ligne et a déjà rassemblé près de 2600 euros  en deux jours et demi : elle servira à payer l’essence et les autres débours en route. Pour une étape de trois heures, 200 euros suffisent pour payer le carburant nécessaire.

Nous avons rencontré le pilote hier en Vendée : Devant son ULM réparé à l’instant, il déclare : « en France, tout est fait au nom du peuple. Je ne crois pas au CDD inamovible de cinq ans. L’actuel président est un incompétent notoire, peut-être fraudeur donc il doit être destitué. C’est au peuple de se bouger et de se réapproprier le pouvoir exercé en son nom.» Il devrait continuer son périple sur les côtes du Morbihan, puis celles du nord-Finistère et des Côtes d’Armor, avant de remonter la façade de la Manche. Son initiative pourrait faire des émules.

Pour en savoir plus :

Le pouvoir s’inquiète de la banderole Hollande démission

Les pouvoirs publics clouent l’ULM qui tracte la banderole au sol

L’affaire d’Etat n’aura pas lieu… pour l’instant : l’ULM a été libéré

Carnet de voyage de la banderole sur le Rouge et le Noir

Un jeu militant Zone A Défendre va sortir à la fin de l’année

13 Août
Une carte du jeu

Une carte du jeu

2013. Toute la France est occupée par les grands projets inutiles et imposés. Toute ? Non. ? Au cœur de la Bretagne, un petit village d’irréductibles résiste encore et encore à un projet d’aéroport, et la vie est dure pour Ayrault, Auxiette et les gardes mobiles retranchés autour de Notre-Dame des Landes.

Bientôt, même si vous êtes aux antipodes de la ZAD, vous pourrez vivre l’aventure en live. Grâce au jeu de plateau « Zone à défendre » pour lequel la souscription vient d’être lancée, et qui sera fabriqué fin septembre pour sortir en décembre, pour Noël. C’est un jeu de société  coopératif et semi-coopératif qui se joue de 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans. Une partie dure entre 60 et 90 minutes.

Le principe est simple. Vous incarnez un zadiste et défendez ces terres agricoles et sauvages, et au-delà, un monde meilleur, plus simple et plus partageur. Il vous faudra acquérir des compétences : planter des légumes, récolter des plantes, développer le clown activisme ou le sabotage, installer des barricades, harceler les forces de l’ordre, mobiliser les soutiens extérieurs… mais gare à la répression, un coup de matraque est vite arrivé et est impitoyable !

Le jeu peut être acquis sur souscription au prix de 25 €. Il sera vendu plus cher à sa sortie. Les bénéfices seront intégralement reversés au « comité de soutien aux inculpés anti-aéroport » et à d’autres Zones à défendre moins médiatisés qui ont aussi besoin de soutien (Avignon, Décines, Morvan, Nice, No-TAV, Belo Monte, Aude et d’autres…).  L’on peut aussi aider par chèque ou virement bancaire (coordonnées ici).

NDDL : l’aérogare projetée par Vinci nécessite une nouvelle étude d’impact

9 Août
Une étude d'impacgt datant des dinosaures, une DUP préhistorique, un régime l"gal archaïque... la place du projet d'aéroport est au musée des GPII

Une étude d’impact datant des dinosaures, une DUP préhistorique, un régime l »gal archaïque… la place du projet d’aéroport est au musée des GPII

Bang ! L’autorité environnementale du conseil général de l’environnement et du développement durable a rivé le 29 juillet un nouveau clou sur le cercueil de l’aéroport. Profitant du calme de l’été, AGO-Vinci a déposé un permis de construire pour l’aérogare de Notre-Dame des Landes, prévue pour 23 741 m² de surface. Le tout sans tenir compte des conclusions des experts de la commission scientifique d’avril 2013, Vinci-AGO estimant que l’étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale de 2006 sont largement suffisants.

Cette étude d’impact de 2006 avait été largement bâclée, l’avis de l’autorité environnementale ressemblant quelque peu à un chèque en blanc signé à Vinci. En effet  deux « exemples » d’aménagement (l’un en « Y », l’autre en « H ») étaient ébauchés. L’étude précisait alors que : « l’aménagement interne des bâtiments, notamment au regard de l’accessibilité des personnes à mobilité réduites et handicapées, sera précisé lors des études de projet et pris en compte dans le permis de construire. Les principales caractéristiques de deux scénarios sont présentées ci-après à titre d’exemple. »

Dans ces conditions, l’autorité environnementale estime que « les impacts et les mesures environnementales correspondant à l’aérogare n’ont pu être suffisamment appréciés »  et qu’en raison de « l’ancienneté de l’étude d’impact » et de l’évolution des points de détail du projet depuis 2006, « le projet de construction de l’aérogare de l’aéroport du Grand Ouest, présenté par Aéroports du Grand Ouest (AGO), n°F-052-13-C-0060, est soumise à étude d’impact ». Voilà qui oblige Vinci à rompre avec l’archaïsme de l’actuelle Déclaration d’utilité publique (2008), de l’étude d’impact (2006) et d’autres documents légaux qui autorisent l’aéroport… mais qui sont illégaux au regard des lois d’aujourd’hui, rendant de fait l’aéroport contraire aux droits français et européen. Reste à espérer qu’elle ne sera pas bâclée.

Télécharger la décision de l’autorité environnementale

Lire aussi sur le blog du collectif d’Alsace contre l’aéroport de NDDL

NDDL : le paysan mis en cause pour entrave à la circulation sera jugé le 18 septembre

7 Août
Tracteurs vigilants autour de la ferme de Bellevue (NDDL)

Tracteurs vigilants autour de la ferme de Bellevue (NDDL)

Aujourd’hui avait lieu une audience au tribunal de Nantes pour connaître du cas de Romain, un paysan accusé par les gendarmes de Châteaubriant d’entrave à la circulation après qu’il ait garé son tracteur devant leur gendarmerie. Il participait à un rassemblement de soutien à un paysan arrêté sur la ZAD et retenu dans les locaux de la gendarmerie castelbriantaise.

Le procureur a requis un mois avec sursis, dans sa précédente plaidoirie, il tonnait encore en demandant deux ans et demi ferme et la suspension du permis de conduire. De son côté la défense imperturbable demande toujours la relaxe. Cyril Bouligand, du collectif d’organisations paysannes Copain 44, dénonce « le procureur qui fait du zèle par rapport au ministère public qui essaie de condamner à chaque fois qu’il y a interpellation sur la ZAD, mais dès qu’on se rend devant le tribunal on constate qu’il n’y a guère de contenu dans ce qu’ils nous reprochent ».

Depuis le début de la lutte, 200 interpellations ou gardes à vue ont eu lieu pour toutes les composantes de la lutte, une quarantaine de procès ont été menés qui ont abouti à plusieurs condamnations fermes, et à 10 mois de suspension de permis pour un agriculteur. Le 10 septembre encore, les 18 personnes nommées comme occupants de la ferme de Bellevue comparaîtront à Rennes, en appel. Les échéances judiciaires continuent à tomber, serrées. Pour Romain, le tribunal a renvoyé son délibéré au 18 septembre.

Une 20e fête du Pain réussie à Saint-Omer de Blain

6 Août
Benoît Civel perché sur le four de Peslan termine le voligeage vendredi 2 août

Benoît Civel perché sur le four de Peslan termine le voligeage vendredi 2 août

Ce dimanche, la fête du pain à Saint-Omer s’est bien déroulée, et a attiré d’après le comité des fêtes audomarois, organisateur, près de 7000 personnes. Avec un four de moins que d’habitude – celui du bas de Peslan, en cours de rénovation – les cinq autres (haut de Peslan, Barel, la Rouaudais, la Haumée, le Bois Niel) ont cuit près de 2000 miches de pain pendant toute la journée du samedi et jusqu’à dimanche après-midi.

D’après Michel Blot, président du comité des fêtes de Saint-Omer, « la fête a bénéficié de conditions climatiques optimales : ni trop chaud, ni trop froid ». Avec la température estivale modérée de dimanche, le cidre Kerisac à la pression, nouveauté de cette année, et les boissons douces ont eu du succès. Finalement, le week-end festif et militant  de Notre-Dame des Landes n’a pas distrait tant de monde que ça de la fête du Pain, où les gens ont afflué vers la fin de l’après-midi et surtout le soir pour déguster les traditionnelles sardines grillées.
 

Travaux presque finis sur le four de Peslan

La cheminée rénovée et la charpente du four de Peslan

La cheminée rénovée et la charpente du four de Peslan

Comme nous écrivions en avril, l’ASPA – association de sauvegarde du patrimoine audomarois – a fait rénover le four du bas de Peslan, précédé de sa boulangerie. Un maçon salarié par l’association a remonté les murs à partir de la mi-hauteur pour le four et depuis le bas pour la boulangerie; ces derniers ont été recalés sur une structure en parpaings, qui sera cachée à l’intérieur par un enduit projet à l’ancienne. A l’extérieur les pierres resteront apparentes. Benoît Civel, un jeune de Peslan employé par l’entreprise de charpente Violin, s’est chargé de la charpente bénévolement, après son travail, et un couvreur lui aussi bénévole devrait venir clouer les ardoises sur la boulangerie la seconde semaine d’août.

Il ne restera plus alors qu’à laisser sécher le four pendant trois mois. Les marcheurs de la non moins traditionnelle randonnée découverte des fours, dimanche matin, sont venus découvrir le chantier et la très belle charpente en chêne de la boulangerie, cintrée et garnie de chevilles, « digne d’un compagnon du Tour de France » d’après Michel Blot. Le four sera en service l’année prochaine.

 

Partager la carte des fours à Saint-Omer de Blain