Archive | janvier, 2014

Dédicace à la librairie la Plume de Blain le 4 février

31 Jan

du tourisme couvJean Petit dédicacera un ouvrage intitulé Du Tourisme * fragments assassins. Dedans, il s’interroge sur un tourisme devenu sans saveur, produit de la peur et du conformisme, et son « maillage mondial de l’industrie touristique qui offre tout à la fois la possibilité de se rendre en tout lieu n’importe quand, mais par là-même enferme chacun dans des circuits et des comportements formatés ».

Ce livre s’interroge sur le tourisme, produit du marché mondialisé, qui a ses normes, ses agences et ses arnaques. Ses contrôles et ses soldes. Les choix qu’il laisse aux clients pour « personnaliser » leurs vacances, et qui les placent dans l’un ou l’autre des modèles universaux de l’industrie touristique. Ce livre dissèque les coulisses d’une industrie touristique qui, au-delà des contingences et des affiliations spécifiques, est « toujours le même noyau, celui du tourisme comme produit de consommation ».

De 17h30 à 18h30 le 4 février à la librairie la Plume, place Jean Guihard à Blain (en face de l’église)

Nantes. Municipales : Sophie Van Goethem présente ses voeux le 31 janvier

30 Jan

mairie-de-nantes-frais-reception-depensesA partir de 19h, Sophie Van Goethem, candidate Divers droite à Nantes pour les municipales, présentera ses voeux à la salle Bretagne. Ce professeur de l’Université candidate sous le slogan la Chance pour Nantes assure que sa liste est complète et qu’elle poursuivra son aventure jusqu’au bout. Ces voeux s’inscrivent dans une période où les négociations continuent entre divers leaders politiques et de la société civile pour se rapprocher des listes existantes.

Il y a à ce jour cinq listes du centre jusqu’à la droite (hors FN) : celle du Modem, celle – officielle de Laurence Garnier, celle de la société civile (Pierre Gobet), celle de Sophie Van Goethem (divers droite) et une autre proche du Printemps Français. Si la liste de LaurenceGarnier a été présentée le 22 janvier, celle de Pierre Gobet ne sera présentée que début février. Une liste qui devrait surprendre les nantais.

Michel Hunault candidat à La Baule ?

23 Jan

hunault-michelL’ex-maire de Derval et ancien député de la 6e circonscription a certainement quelque chose à demander à l’UMP de Loire-Atlantique. Ainsi, après avoir un temps été en duo avec Montchamp à Nantes  le cheval de retour castelbriantais a subitement envie de voir la mer et de prendre du large.

Ces derniers jours, Michel Hunault a ainsi multiplié les contacts auprès de personnes investies dans la société civile bauloise afin de monter une liste. En effet, à Nantes, plusieurs listes de droite sont très réticentes à l’accueillir – l’homme est réputé promettre beaucoup et ne pas apporter grand-chose. Ses promesses avaient d’ailleurs laissé un souvenir impérissable à Derval, relève ce site plutôt aigrelet envers la famille Hunault. La Chambre des Comptes régionale – des gens réputés sérieux –  ne s’y est pas laissée prendre et a épinglé plusieurs de ses promesses de recettes passablement fumeuses du temps où il gérait la communauté de communes de Derval.

Est-ce que la démarche de Michel Hunault à La Baule est une façon détournée de reprocher à la droite –et à l’UDI en particulier – de soutenir un jeune challenger contre son frère Alain qui est maire de Châteaubriant, et candidat à sa propre succession ? La question peut et mérite d’être posée. Reste à savoir si les Baulois voudront en être dupes ou si Michel Hunault verra la mer… et boira la tasse.

NDDL : poker menteur du Modem et de l’UDI sur l’aéroport

21 Jan

-Le dossier de l’aéroport, aux municipales de Nantes, c’est comme le sparadrap du capitaine Haddock : ça colle aux doigts et ça embarrasse. Surtout dans les partis divisés sur la question. Le Modem – dont une grande partie des militants sont opposés au projet de transfert à Notre-Dame des Landes – n’échappe pas à cette quadrature du cercle, façon nantaise.

Ainsi, en présentant sa liste « l’alternative pour Nantes », la liste Modem-UDI issue de leur désaveu  de la candidate de la droite filloniste Laurence Garnier, le Modem, plutôt opposé à l’aéroport, a du faire avec l’UDI qui est, elle, dans son ensemble favorable à un aéroport que ses candidats – notamment à Châteaubriant – soutiennent sans réserves.

De fait, le projet transports de la liste devrait ravir les opposants au transfert de l’aéroport. Inspiré par les propositions de l’association Nexus, opposée à l’aéroport, s’engage à mettre en oeuvre « la descente des avions sans palier » au-dessus de la ville « sur Nantes-Atlantique », mais aussi « la desserte de Nantes-Atlantique par le rail existant » et « l’étude et la réalisation d’une piste de confort est-ouest ». Il y a en effet des rails – rouillés et pleins d’herbes – qui passent devant l’aérogare et aboutissent dans les dépôts logistiques du D2A, la zone industrielle qui jouxte l’aéroport. C’est l’ancien tracé de la ligne de Nantes à Pornic, qui fut déviée pour contourner l’aéroport quand il fut agrandi après-guerre.

Seulement, il y a un mais. Ecrit petit sous les belles promesses. « Sous réserve de l’avenir du dossier de NDDL ». Autrement dit, précise un ténor de l’UDI du département qui souhaite rester anonyme : « ceux du Modem sont bien gentils avec leurs rêveries, mais pour nous, ce dossier est plié ». Comme pour la quasi-totalité de l’establishment politique nantais : s’ils ne se sont pas faits de mauvais gré au transfert de la plate-forme, ils l’appellent de leurs voeux et soutiennent ardemment une politique de grands projets socialistes qu’ils ne manquent pourtant jamais de brocarder devant leurs électeurs locaux et nationaux.

Nantes. Julien Bainvel (UMP) rejoint la liste UMP-UDI aux municipales

19 Jan

bainvel-nantesLaurence Garnier (UMP, filloniste) continue à unir le microcosme politique de droite derrière elle. Après avoir attaché sur sa liste – en tant que n°2 et comme « personnalité de la société civile » un ex-cadre dirigeant du MEDEF au profil plutôt éloigné  de l’entrepreneur nantais moyen – elle a réussi à rallier le dernier UMP qui boudait encore, à savoir le copéiste Julien Bainvel.

En privé, celui-ci confessait avoir quelque peu mal digéré la magouille  qui a permis à Laurence Garnier d’être investie candidate officielle. S’étant fait à l’idée, comme le résume un de ses proches, que « pour ce coup-ci c’est raté », il se prépare activement à être candidat de la droite aux municipales de 2020. D’ici là, les principaux ténors fillonistes de la droite locale risquent en effet d’être complètement carbonisés ou à la retraite là où sont leurs racines politiques et sociales… en Vendée, à Versailles ou à Paris, donc loin des réalités nantaises et bretonnes qu’ils n’ont jamais su percevoir.

La distance est d’ailleurs si grande entre la droite politisée officielle et les préoccupations des nantais qu’il y a trois autres listes de droite – une menée par Pierre Gobet qui est résolument ouverte à la société civile – une autre menée par Sophie Van Goethem et une dernière, indépendante, proche du Printemps Français.

Nantes – Châteaubriant : vidéo-surveillance sur toute la ligne

18 Jan

videosurveillance-3La préfecture de Loire-Atlantique a donné le 13 janvier son accord à la vidéo-surveillance du tram-train et de ses gares, de Nantes à Châteaubriant. Des caméras seront donc installées dans les rames, mais aussi les gares suivantes : la Haluchère-Batignolles, Babinière, Erdre Active, La Chapelle Centre, la Chapelle Aulnay, Sucé sur Erdre, Nort-sur-Erdre, Issé, Abbaretz et Châteaubriant.

Pour les rames, le droit d’accès aux images s’exercera auprès du directeur de l’établissement TER des Pays de Loire ; pour les gares, auprès de leurs directeurs respectifs. L’autorisation est donnée pour cinq ans. « Hormis dans le cas d’une enquête de flagrant délit, d’une enquête préliminaire ou d’une information judiciaire, les enregistrements sont détruits dans le délai maximum de 30 jours ».  Rappelons que les autorisations de mise en place de la vidéo-surveillance peuvent, comme tout acte administratif, faire l’objet d’un recours dans les deux mois suivant la publication des arretés.

Si la ferme des 1000 vaches était un logiciel : crash système assuré

17 Jan

1000-vachesEn Somme, à Drucat, une contestation de fond s’installe contre une « ferme-usine », une ferme qui devrait compter près de 1000 vaches ; issue du regroupement de plusieurs éleveurs, cette ferme qui fait le pari de la production massive et de la génomique agricole suscite une opposition locale et nationale importante. Son chantier est actuellement bloqué par une centaine de militants de la Confédération Paysanne venus de toute la France.

La contestation est propulsée par une association : NOVISSEN, ou Nos Villages Se Soucient de leur ENvironnement. Le collectif, fort de 1900 membres et soutenue par 40 associations, s’oppose à un élevage « de dimension industrielle, et vecteur de nombreux risques sanitaires » (mutations de virus, ammoniaque…) et « environnementaux » (bilan carbone absent, pas d’estimation du niveau sonore, épandages qui risquent de polluer la baie de Somme…), mais aussi à « l’opacité et au lobbying autour du projet »

Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), « la sélection génétique de vaches à haut rendement est le facteur principal des problèmes de santé des vaches laitières, notamment concernant la fertilité, les problèmes digestifs, les maladies infectieuses, particulièrement la mastite ». Poussées à produire plus de lait, les vaches doivent manger davantage ; des céréales sont introduites dans leur alimentation, ce qui leur cause des problèmes digestifs et accroit le risque de maladies. Enfin, les énormes troupeaux de vaches sont sujets à des épidémies de tuberculose, ou à l’apparition de nouveaux virus, comme le virus Schmallenberg.

Un opposant à la ferme des 1000 vaches a théorisé le fonctionnement d’une ferme-usine en logiciel, dans une vidéo amusante, mais percutante. Si la ferme des 1000 vaches était un logiciel, conclut cette vidéo, le crash du système est assuré sous la double action des virus et du manque de place laissée à la nature.

Nantes : bientôt un nouveau élan pour l’église neuve de la Fraternité Saint-Pie X

13 Jan
L'actuelle église des traditionnalistes

L’actuelle église de la FSSPX

Sur le site de l’actuel prieuré de la Fraternité Saint-Pie X, presque en face de l’église Saint-Félix de Nantes, dans l’ancien quartier Barbin, se trouve une chapelle aménagée dans une ancienne usine de chaussures reconvertie. Elle est flanquée d’un petit clocher. On vient à cette chapelle de tout le département, et même de localités plus éloignées. Pleine comme un œuf, elle est appelée à être remplacée.

En 2012, c’était presque fait. L’abbé de la Rocque avait préparé un projet qui pour des tradis… détonnait par son modernisme. Une église aux formes classiques, mais résolument anti-classiques. Grande nef, collatéraux, flèche… en ferronnerie du fait des règles d’urbanisme, chœur hémi-circulaire… et une rosace atypique en façade où plusieurs baies en losange s’intégraient dans une mandorle rayonnante des temps nouveaux.

Le projet de 2012

Le projet de 2012

Mais voilà. Le permis de construire déposé en mars a été refusé alors par la mairie de Nantes. En cause ? Le choix de reconstruire l’église au coeur de l’ilôt, en laissant derrière une bande de 4 mètres pour établir un parking et devant de quoi permettre aux fidèles d’y accéder. Tout l’espace disponible de ce terrain pentu devait être utilisé, d’où l’abattage de la maison qui servait alors de bureaux aux prêtres et des constructions préfabriquées qui accueillent les activités paroissiales. Selon les règles d’urbanisme de la mairie, l’église doit être alignée sur la rue. Ce qui n’est pas pour arranger les fidèles… ni la paroisse dont les sorties de messe se retrouveraient très perturbées.

Entre temps, le prieuré a changé de supérieur, et la Frat’ a acquis le grand domaine de la Placelière, une ancienne maison de convalescence située à Château-Thébaud, où elle s’appuie déjà sur une école hors contrat et un couvent, les sœurs du Rafflay. Onze hectares, 4200 m² de bâtiment, et beaucoup de travaux pour ce qui est depuis septembre 2013 un collège catholique hors contrat. Ce qui explique qu’il n’y ait plus eu de nouvelles de ce projet d’église neuve.

 

Un nouveau projet à l’été 2014

La seule église dédiée à Saint-Emilien qui existe dans le diocèse de Nantes : dans le village du même nom près de Blain.

La seule église dédiée à Saint-Emilien qui existe dans le diocèse de Nantes : dans le village du même nom près de Blain.

Le nouveau supérieur, le père Gaudray, s’apprête à présenter une nouvelle demande de permis de construire en juin 2014. « Le style ne sera pas le même », nous confie-t-il. « Celui du projet initial, trop moderne, ne faisait pas l’unanimité ». La nouvelle église devrait s’inspirer des styles architecturaux qui existent dans le Pays Nantais. « En revanche, elle sera bien dédiée à Saint Emilien », un évêque nantais tué en 725 par les Arabes alors qu’il se battait avec son armée pour libérer la ville d’Autun qu’ils assiégeaient. Très connu en Bourgogne où il est enterré à saint-Emiland, il n’a vu son culte réintroduit dans son diocèse d’origine qu’à la faveur de la création d’une nouvelle paroisse à l’Eraudière, près de Blain, en 1861. C’est aujourd’hui le village de Saint-Emilien de Blain. Son culte est retourné à l’oubli depuis le concile Vatican II et c’est pourquoi les catholiques traditionalistes veulent rendre hommage à cet évêque combattant en lui dédiant leur église. Ils devraient la construire entièrement avec leurs fonds et l’aide de leurs paroissiens.

Ronan Kerdraon (PS) préfèrera en 2014 Plérin au Sénat

11 Jan

CumulPour les municipales,  le mouvement citoyen Blanc c’est exprimé animé par le costarmoricain Gérard Gautier, reconnu pour sa lutte pour la reconnaissance du vote blanc a lancé l’opération Sus aux cumulards Elle vise à limiter le cumul des mandats par les élus et pousser les électeurs à refuser de voter pour les cumulards.

Le mouvement a ainsi notamment interrogé les deux candidats pour la mairie de Plérin, Ronan Kerdraon, sénateur-maire socialiste et Alain Cadec, actuellement député européen U.M.P. et conseiller général. « Dans un courriel reçu le vendredi 10 janvier, Ronan Kerdraon confirme publiquement sa décision, si il est réélu maire de Plérin de ne pas cumuler ce mandat avec celui de sénateur », annonce le mouvement. Son challenger de droite n’a pour l’heure pas donné suite aux questions du mouvement ; il est vrai que les émoluments de député européen sont très confortables. En revanche il avait déjà annoncé qu’il abandonnerait son mandat de conseiller général s’il est élu à Plérin.

Le mandat de Ronan Kerdraon s’achèvera aux prochaines élections sénatoriales, prévues en septembre 2014  mais qui pourraient être repoussées à 2015 dans l’espoir de limiter la défaite attendue par le gouvernement qui craint que le Sénat ne rebascule à droite. Il devrait donc ne plus être que maire de Plérin en 2014… et conseiller de l’agglomération de Saint-Brieuc.

 

Une méga-porcherie créée à Saint-Sulpice des Landes

8 Jan

mangona-cochonsC’est fait. Malgré l’opposition de nombreux habitants  et des trois conseils municipaux à Saint-Sulpice des Landes, Le Pin et Saint-Mars la Jaille, le préfet de Loire-Atlantique a approuvé l’extension d’un élevage porcin de 711 à 2212 animaux dans la commune.

L’arrêté préfectoral du 24 décembre 2013 vient conclure un processus de près de deux ans entamé par la société Nucléus, dont dépend l’élevage situé au lieu-dit Le Petit Coicault, à Saint-Sulpice. Spécialisée en génomique porcine, la société de 14 salariés dispose de cet unique élevage en Loire-Atlantique, en fonction depuis trois décennies, et qui emploie trois salariés ; cet élevage a été reconstruit en 2006-2007 sans augmentation du cheptel. La société basée au Rheu, près de Rennes, s’appuie cependant aussi sur un réseau d’éleveurs sélectionneurs qui ne cesse de s’enrichir avec deux nouveaux élevages dans le Gers et en Maine-et-Loire qui ont rejoint le réseau ces dernières semaines. La société a cinq actionnaires dont la Cooperl Arc Atlantique.

Il y aura tout au plus dans cet élevage « 192 truies, cochettes et verrats, 900 porcelets après sevrage et 1480 porcs charcutiers ou futurs reproducteurs ». Les verrats sont destinés à la génomique porcine, les porcs aux abattoirs bretons. Le lisier sera épandu sur plus de 260 ha dans trois communes, Saint-Sulpice, le Pin et Grand-Auverné, sur les parcelles de quatre prêteurs ; ces parcelles sont toutes dans le bassin versant de l’Erdre, qui rejoint la Loire à Nantes.

Un piano à partir de vendredi en gare de Nantes

8 Jan

Street-Piano-Paris-MontparnasseLe hall de gare de Nantes côté centre-ville, un peu froid parfois, devrait gagner en chaleur. En effet, à partir de vendredi 10 janvier, la structure Gares&Connexions de la SNCF, qui gère les gares, y mettra un piano gratuitement accessible aux voyageurs, qui pourront ainsi jouer un morceau en attendant leur train, pour leur plaisir et celui des autres voyageurs.

Les premiers pianos ont été plébiscités par les voyageurs ; après une première expérience concluante à Montparnasse, ils avaient été mis à disposition notamment à la gare de Paris-Austerlitz, puis à Orléans, Lille et Strasbourg. Aujourd’hui, six gares parisiennes sur sept (toutes sauf Paris-Bercy) en sont équipées, ainsi que les principales villes de province, notamment la gare de Rennes.

Pour le lancement de l’opération « Piano en gare de Nantes » un concert inaugural aura lieu dans le hall de gare vendredi à 16 h (gratuit), face au Relay H. Les voyageurs pourront écouter Christophe Barthel (piano et chant) ainsi que de la musique slave réinterprêtée de façon plus moderne au piano et au saxophone par Slava et Svetlana Kazykine, talentueux musiciens ukrainiens d’origine arrivés en Loire-Atlantique alors qu’ils étaient enfants.

Nantes : attention aux faux bonnets Rouges !

5 Jan

bonnets-rouges-alarmeMise au point. Après quelques semaines de tâtonnements, les Bonnets Rouges bretons structurent enfin leur mouvement. Voici la liste des comités locaux  certifiés conformes à la charte « Vivre, décider et travailler » en Bretagne. Le but est d’empêcher toute récupération du mouvement et de mettre hors d’état de nuire celles qui ont déjà eu lieu.

Car il se trouve que les Bonnets Rouges bénéficient d’un capital sympathie important hors de nos frontières bretonnes. Les thèmes qu’ils abordent – lutte contre le matraquage fiscal, l’écotaxe, relocalisation des décisions, refus de l’avalanche normative – touchent un grand nombre de français et leur sensibilité méfiante envers le monde politique va dans le même sens que le ras-le-bol collectif que suscitent les gesticulations de politiciens de plus en plus déconnectés du monde réel. C’est pourquoi certains groupes ou individus souhaitent récupérer le mouvement des Bonnets Rouges ou tout au moins lancent des groupes locaux qui mettent ce bonnet afin de surfer sur le concept.

Ainsi, à Nantes, il y a deux groupes des Bonnets Rouges. L’un d’eux est sur la liste et il est officiel (groupe Facebook). L’autre s’est distingué par diverses actions dont la redécoration nocturne de la Préfecture. Ces derniers « bonnets rouges » sont en fait proches du Printemps Français. Catholiques et (contrairement à ce qui se dit) anti-lepénistes, étant donné que le FN nantais est très laïciste, ils ont rallié le mouvement Hollande Démission, dirigé depuis Paris et qui appelle quasi exclusivement à la démission de l’actuel président. Ils en constituent la cellule nantaise. Ce mouvement plutôt très français est aussi présent à Orléans, Fréjus, Aix et bientôt Tours.

La destruction de l’église de Gesté en vidéo

1 Jan

P1020802Cet été et cet automne, nous avions couvert le drame d’un petit village angevin : celui de Gesté dont la mairie a détruit l’église du XIXe siècle, prétendument pour la reconstruire, et ce après l’avoir laissée abandonnée et sans entretien pendant près de deux décennies. Nous avions retracé l’ambiance étrange de ce village plombé par le mensonge municipal et la soumission de ses habitants, la justice soumise aux démolisseurs comme elle est ailleurs soumise aux bétonneurs, la presse locale qui faisait le service après-vente de la mairie, l’Etat qui s’en fichait totalement et traitait le dossier par-dessus la jambe , les objets du culte abandonnés dans les décombres et nous étions là pour voir les dernières heures de l’église  lorsque la pelleteuse emmenait avec elle le souvenir du Gesté d’antan.

Noël Stassinet, du Souvenir Chouan de Bretagne, que nous ne remercierons jamais assez pour son soutien, était là aussi pendant ces heures terribles qui voyaient une municipalité unie dans le mensonge assassiner froidement le témoignage le plus solide de la Foi au coeur d’un petit village français. De ses heures passées sur place à filmer la démolition, il a fait un petit film de 14 minutes, comme un dernier hommage à cette église abattue en 2013 par la bêtise de quelques hommes.

Il y a aujourd’hui d’autres villages comme Gesté, où les églises sont laissées à l’abandon et demain une municipalité qui préfère passer l’argent public pour construire des ronds-points ou acheter des pots de fleurs dira aussi aux habitants : « rien à faire, l’église s’écroule », alors qu’elle survit aux pires tempêtes, aux guerres et aux fléaux. Il y a d’autres villages qui, une fois leur clocher abattu, disparaîtront du paysage, où n’y seront gravés que par une construction sans âme – un château d’eau, la tour de séchage de la caserne des pompiers ou une cheminée d’usine. Puissent ceux qui regarderont cette vidéo se rappeler de leurs églises : elles tiendront encore des siècles, si l’on veille sur elle, si on les entretient et si on empêche quelques « parvenus de la démocratie » de se faire une vaine gloire en les abattant.