26 mai : un père tranquille en première ligne

10 Juin

La manifestation pour tous du 26 mai s’est achevée par des heurts sur la place des Invalides  entre manifestants, policiers en civil chargés de provoquer les forces de l’ordre et forces de l’ordre (CRS et gendarmes mobiles). Nous avons retrouvé un manifestant qui était au cœur des affrontements. Il met en cause le rôle des policiers en civil et en explicite l’utilité pour le pouvoir de François Hollande qui ne recule devant aucun moyen pour discréditer les manifestations contre le projet de loi Taubira.

Louis d’Yvoz nous raconte sa soirée du 26 mai, nous livrons son témoignage in extenso. Les notes signalées ainsi [1] sont de nous, tout comme les photos de l’article. Pour plus de précisions : lire aussi notre récit de la manifestation et consulter le photo-reportage de Fikmonskov sur son blog.

 

 

Le 26 mai, des CRS et des policiers en civil au beau milieu des manifestants, vers 21h

Le 26 mai, des CRS et des policiers en civil au beau milieu des manifestants, vers 21h

« Je suis arrivé à 17 heures à la manifestation à Austerlitz, j’ai pris le métro pour retrouver des amis à la Motte Picquet, je les ai rejoints place Vauban, face à l’église des Invalides. Je suis venu pour exprimer mon désaccord avec la loi Taubira et la vision de la société qu’elle emporte (PMA, GPA…) ainsi que pour réclamer son abrogation. Cependant, j’étais dans l’esprit de quelqu’un de déterminé à manifester son désaccord, y compris par la violence s’il y est contraint.

L’étincelle qui alluma le feu fut l’attitude provocatrice des policiers en civil. Il y en avait de trois sortes. Des gens habillés de couleurs sombres avec casques de motard et matraques. D’autres d’apparence très patibulaire – avec oreillettes et brassard police – qui servaient à isoler et exfiltrer les manifestants les plus dangereux. Et enfin des policiers lookés, avec T-shirts et sweats arborant des runes, des marteaux de Thor, et autres insignes ou marques privilégiées par les jeunes d’extrême-droite. Ces derniers ont passé toute leur après-midi à discuter avec le service d’ordre de la manif à l’angle des rues de Constantine et de l’Université [1].

J’ignore comment les choses ont commencé. Cependant, dès après le début des affrontements, ces policiers lookés ont disparu et ont laissé le champ libre à leurs collègues en uniforme ou en civil. Vers 19h, 19h30, des mouvements de foule se font sur l’esplanade. Des pétards, des fumigènes sont lancés. Nous entendons vers 20h15 que des veilleurs ont été empêchés d’accéder à l’esplanade.

Voilà un CRS en civil, tenant son casque à la main, et baissant la tête dès qu'il a vu l'appareil. Il vient d'y avoir une charge au gaz.

Voilà un CRS en civil, tenant son casque à la main, et baissant la tête dès qu’il a vu l’appareil. Il vient d’y avoir une charge au gaz.

Une trentaine de CRS en civil casqués s’avance vers 21 heures et rentre au cœur de la manifestation pour essayer d’exfiltrer et d’arrêter une dizaine de manifestants. Ils les matraquent au sol [2]. Une contre-offensive spontanée se fait dans la foule : l’on ramasse des grilles qui protégeaient la sono du rassemblement et nous nous retrouvons à trois à nous saisir d’une grille et à ‘en servir comme bouclier pour charger les forces de l’ordre. Le but ? Repousser les CRS – qui eux sont armés, casqués et bien protégés – et les faire lâcher leurs proies dont plusieurs mineurs. On a fait reculer les CRS. Lorsque je suis arrivé au contact, l’un d’eux m’a gazé à bout portant, pendant cinq à six secondes. C’est terriblement long, quand on se fait gazer à bout portant.

Je suis asthmatique, je ne pouvais plus respirer, j’étais aveuglé. D’autres manifestants m’ont – tout aussi spontanément – ramené en arrière et aspergé de sérum physiologique. Après quoi j’ai participé à une dizaine de charges, dont la plupart ont fait long feu. Durant l’une d’elle, j’ai pris un projectile de flashball dans la cuisse. Je m’étonne de ne pas avoir été arrêté. J’avais un train à prendre, aussi suis-je parti avant le grand coup de filet [3]. Ma sortie a en fait été très étrange, puisque je suis parti par la rue de Grenelle en saluant les CRS, en leur lançant ‘‘ce n’est pas contre vous’’, et je les ai entendu répondre avec un air résigné et fataliste ‘‘on le sait bien, et nous non plus’’.

Je n’ai pas une apparence physique de costaud. Rien ne me prédestine à aller en première ligne, ni mon physique, ni mon statut social, ni mes responsabilités. Je suis un père tranquille. J’ai trois enfants. Je suis marié, et patron d’une PME. Oui, j’ai une certaine idée de la France. Je suis prêt à perdre tout ce que j’ai pour cette idée, c’est un certain esprit de sacrifice. Je ne suis pas d’extrême-droite, ni militant. La personne qui résume le mieux mon état d’esprit c’est Renaud Camus, ce philosophe de gauche qui défend une certaine idée de la France, celle du savoir-vivre, de l’échange, de l’ouverture sur le monde extérieur. Je suis assez modéré.

Sur la place des Invalides, vers 21h30

Sur l’esplanade des Invalides, vers 21h30

Oui, je pense être dans la majorité silencieuse. Car je suis la France qui se tait, que l’on méprise, dont on bafoue les valeurs, dont on moque les croyances, la France qui paie ses impôts, la France qui tient la porte dans le métro, la France qui ne répond jamais quand on l’insulte. J’ai été ému par les jeunes. Ces jeunes qui ressemblent à ce que seront mes enfants. Emu par leur jeunesse, leur pacifisme, leur sens du sacrifice. Leur détermination m’a fait prendre conscience de ce que je devais faire. Ma réaction a été instinctive. Quand j’ai vu les policiers en civil matraquer ces jeunes même à terre, mon sang n’a fait qu’un tour. Tous ces gens avec lesquels peut-être je n’aurai jamais frayé sont instantanément devenus des frères d’arme, et j’ai été avec eux de toutes les charges.

Ais-je peur de me faire arrêter ? Oui et non. J’ai une famille. J’ai quinze salariés et des clients et je serai très ennuyé s’ils m’identifient. Cependant la noblesse de ce combat vaut largement tous ces risques. Recommencer ? Oui, je n’hésiterai pas. Cette France anonyme que piétine le gouvernement – cette France anonyme, polie et modérée dont je suis – doit maintenant se lever pour montrer au gouvernement qui l’ignore ostensiblement qu’elle existe. Avant tout, je veux dire qu’il y a des gens qui ne sont pas militants, qui n’ont pas d’étiquette politique, qui ont des responsabilités etc. Tout est affaire de responsabilité, de courage et d’amour pour son pays. »

 

 

Notes

 

[1] Précisément là où les troubles ont commencé à partir de 19h30-20h, des jeunes essayant de forcer le barrage policier important établi sur la rue de l’Université, et barrant l’accès à l’Assemblée.

[2] Après la manifestation, les nombreuses photos et vidéos des manifestants – dont une partie a été postée sur les sites d’information et les blogs catholiques (la Table Ronde, le Rouge et le Noir, le salon Beige…) ont montré de nombreux cas de violences policières, ou d’actes délictueux (jets de bouteille, agressions), perpétrés par les policiers – essentiellement des agent en civil ou ces CRS en civil porteurs d’un casque et d’une matraque télescopique. Ainsi sur le Salon Beige, peut-on lire un témoignage d’un manifestant qui a vu des policiers en civil frapper violemment un caméraman ; une vidéo montre des policiers en tenue jetant des bouteilles sur les manifestants ; une autre des policiers en civil qui gazent allégrement des manifestants  avant de rejoindre leurs collègues en tenue ; les photos sur la Table Ronde sont aussi très éloquentes  et montrent notamment un CRS assénant un coup de casque à un manifestant. Enfin un récit publié sur le Rouge et le Noir prouve comment un groupe de policiers en civil a tenté de provoquer un affrontement  entre la manifestation et les forces de l’ordre.

[3] Vers 23h30-minuit, les forces de l’ordre ont encerclé la place et arrêté une grande partie des jeunes qui y étaient encore, pour le simple fait d’y être. Trois cent personnes ont été interpellées, portant à 350 le nombre d’interpellés du 24 au 26 mai. Sur ces personnes, seules sept ont été condamnées, et encore fort légérement. Les autres 343 arrestations ont donc été arbitraires. Elles ont été dénoncées comme telles par une ONG – le centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) et – qui a décidé d’interpeller les Nations-Unies  dans le cadre de leur examen périodique universel, qui permet à l’ONU de passer en revue les actions de chaque Etat dans le domaine des Droits de l’Homme. La République de François Hollande, d’Ayrault, de Valls et de Taubira se retrouve donc dans le même panier que des régimes autoritaires et corrompus tels que ceux qui pèsent sur l’Algérie, l’Iran, le Zimbabwe ou le Congo. Beau tableau d’honneur, vraiment.

Un blog nommé Génération Garde à Vue  (et une page Facebook du même nom) permet de se rendre compte du caractère arbitraire et scandaleux de ces arrestations massives, et d’autres poursuites policières injustifiées qui pèsent sur les manifestants – par exemple s’ils osent porter le sweat de la Manif pour Tous dans les rues de Paris.

7 Réponses to “26 mai : un père tranquille en première ligne”

  1. Jacques Lord de La Ragotière juin 10, 2013 à 4:05 #

    Un jeune Syrien exécuté par des rebelles pour blasphème
    Le Monde.fr avec Reuters | 10.06.2013 à 01h45

    Un adolescent syrien de 15 ans a été exécuté en public à Alep par des rebelles islamistes, qui l’accusaient d’avoir tenu des propos jugés blasphématoires. Mohammad Qataa a été tué d’une balle dans la bouche et d’une autre dans la nuque après avoir été arrêté par des membres de l’ex-Front al Nosra, passé le mois dernier sous la coupe de la branche irakienne d’Al Qaïda, sous le nom d’Etat islamique d’Irak et de Syrie, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation proche de l’opposition basée en Grande-Bretagne.
    « L’Observatoire ne peut ignorer ces crimes, qui ne font que servir les ennemis de la révolution et les ennemis de l’humanité », a déclaré son directeur, Rami Abdelrahman. Une photo diffusée par l’OSDH montre le visage de la victime, la mâchoire détruite et ensanglantée. On peut voir également une trace de balle dans le cou. L’OSDH, qui dispose d’un réseau d’informateurs en Syrie, dit s’appuyer sur des témoins de l’exécution.

    Mohammad Qataa vendait du café dans les rues du quartier populaire de Chaar. Il s’est disputé avec un individu avant de lancer : « Même si le prophète Mahomet descend du paradis, je ne deviendrai pas croyant. » Le jeune homme a été capturé samedi par des miliciens de l’Etat islamique d’Irak et de Syrie puis reconduit encore vivant dimanche aux premières heures sur son étal en bois, son corps portant des marques visibles de coups de fouet.

    « Les gens se sont rassemblés autour de lui et un membre de la brigade a déclaré : ‘Généreux citoyens d’Alep, ne pas croire en Dieu est du polythéisme et maudire le prophète est du polythéisme. Quiconque blasphème ne serait-ce qu’une fois sera puni de cette façon’. » « Il a alors tiré deux balles avec un fusil automatique devant la foule et devant la mère et le père du garçon, il est monté dans une voiture puis il est parti », poursuit l’OSDH.

    Rami Abdelrahman ajoute que la mère a imploré les miliciens, dont l’accent indique qu’ils n’étaient sans doute pas syriens, de ne pas tuer son fils. Selon ses parents, Mohammad Qataa avait participé aux manifestations en faveur de la démocratie à Alep. Depuis l’an dernier, de vastes zones de la ville sont tombées sous le contrôle de brigades islamistes, dont Al Nosra, ainsi que d’autres unités rebelles.

  2. Orti juin 10, 2013 à 4:40 #

    Jusqu’où sommes-nous prêts à aller ?
    Question très délicate pour des pères de famille, bien insérés socialement et professionnellement…

  3. Jacques Lord de La Ragotière juin 11, 2013 à 9:44 #

    La députée hongroise Szilvia Bertha a déposé cette lettre à l’ambassade de France

    Lettre ouverte au Président de la République François Hollande, et au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, déposée mercredi à l’ambassade de France par la députée hongroise Szilvia Bertha, présente avec certains de ses enfants au rassemblement de protestation organisé par les Christian Women against Femen :

    « Messieurs,

    Nous manifestons aujourd’hui devant l’ambassade de France pour protester contre l’irresponsable politique familiale du pouvoir politique français et la scandaleuse répression dont ont été victime les très nombreux manifestants opposés à ce que l’on a pudiquement appelé « Le Mariage pour tous ».

    Ainsi donc, défiant toutes les lois de la nature et entendant bouleverser les lois fondamentales de la filiation, vous avez choisi de voter en force le mariage homosexuel et la possibilité pour ces couples d’adopter des enfants et d’en être les deux parents légaux.

    Vous avez également ignoré les manifestations gigantesques, réunissant plus d’un million de personnes dans les rues de Paris et dans toute la France, qui ont montré l’opposition du peuple français non seulement au mariage pour tous, mais plus encore à l’adoption d’enfants par des couples du même sexe.

    Ces manifestants demandaient la tenue d’un référendum sur ces sujets fondamentaux. Pourquoi leur avoir refusé ce droit démocratique élémentaire, alors que la France se targue d’être la Patrie des Droits de l’Homme et de la démocratie, et ne manque jamais de critiquer voire d’intervenir dans le monde entier au nom de la défense de la démocratie. Nous nous souvenons notamment des critiques acerbes à l’encontre de la Hongrie lorsque son Parlement a choisi de constitutionnaliser le principe selon lequel le mariage est le fait de l’union d’un homme et d’une femme.

    Pire encore, les forces de l’ordre sous les instructions du Ministre Valls ont eu un comportement invraisemblable à l’égard des opposants pacifiques à cette loi. On a vu jusqu’à des personnes vêtues du pullover de « La Manifestation pour tous » arrêtées par les forces de l’ordre dans des lieux publics pour le simple fait de porter ce sweat-shirt, ou bien forcées de retirer ce vêtement. Nous ne pensions pas que de telles pratiques pourraient encore exister dans un pays européen démocratique.

    Autre exemple incroyable : la répression contre les jeunes militants de Génération Identitaire, qui ont passé 48h en garde à vue et sont soumis à un contrôle judiciaire qui leur interdit toute action politique, pour avoir simplement déployé une banderole sur le toit du siège du Parti Socialiste. Ce faisant, ils n’ont commis aucun acte de violence contre quelque personne ou objet et n’ont fait que réaliser une action médiatique.

    Il semble toutefois que selon que l’on soit favorable à votre gouvernement ou pas, les happenings médiatiques ne bénéficient pas du même traitement de faveur. C’est ainsi que les Femen, groupement de femmes vulgaires prétendument féministes, pour certaines d’entre elles d’anciennes prostituées et ayant des soutiens financiers aux origines méconnues, bénéficient constamment de la protection des forces de l’ordre. Où étaient donc les forces de l’ordre lorsque les FEMEN sont venues, dénudées et grossièrement déguisées en religieuses, asperger de gaz des manifestants opposés au Mariage pour Tous ? Où étaient donc les forces de l’ordre lorsqu’une Femen a commis l’ignominie de mimer le suicide de M. Dominique Venner, qui par son geste entendait protester contre la loi scandaleuse que vous venez d’adopter, dans la cathédrale de Notre-Dame ?

    L’absence des forces de l’ordre est elle aussi très sélective, puisqu’en revanche des centaines de policiers et de gendarmes étaient déployés pour empêcher la venue de quelques dizaines de jeunes femmes pacifiques – les Antigones – dans la rue où se trouve le local des Femen à Paris.

    Sachez que ces pratiques n’ont pas seulement indigné le peuple français, mais aussi l’opinion internationale auprès de laquelle votre gouvernement est désormais considérablement discrédité. Néanmoins, par souci de charité, nous vous adressons tous nos vœux de chance et de réussite pour la fin de votre quinquennat, car s’il est acquis qu’il continuera à faire souffrir le peuple français, il n’est pas dit qu’il ne connaisse pas également une fin difficile pour la majorité actuelle qui gouverne la France. »

  4. Lord de la Ragotière Jacques juin 11, 2013 à 9:48 #

    La députée hongroise Szilvia Bertha a déposé cette lettre à l’ambassade de FranceLettre ouverte au Président de la République François Hollande, et au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, déposée mercredi à l’ambassade de France par la députée hongroise Szilvia Bertha, présente avec certains de ses enfants au rassemblement de protestation organisé par les Christian Women against Femen :« Messieurs,Nous manifestons aujourd’hui devant l’ambassade de France pour protester contre l’irresponsable politique familiale du pouvoir politique français et la scandaleuse répression dont ont été victime les très nombreux manifestants opposés à ce que l’on a pudiquement appelé « Le Mariage pour tous ».Ainsi donc, défiant toutes les lois de la nature et entendant bouleverser les lois fondamentales de la filiation, vous avez choisi de voter en force le mariage homosexuel et la possibilité pour ces couples d’adopter des enfants et d’en être les deux parents légaux.Vous avez également ignoré les manifestations gigantesques, réunissant plus d’un million de personnes dans les rues de Paris et dans toute la France, qui ont montré l’opposition du peuple français non seulement au mariage pour tous, mais plus encore à l’adoption d’enfants par des couples du même sexe.Ces manifestants demandaient la tenue d’un référendum sur ces sujets fondamentaux. Pourquoi leur avoir refusé ce droit démocratique élémentaire, alors que la France se targue d’être la Patrie des Droits de l’Homme et de la démocratie, et ne manque jamais de critiquer voire d’intervenir dans le monde entier au nom de la défense de la démocratie. Nous nous souvenons notamment des critiques acerbes à l’encontre de la Hongrie lorsque son Parlement a choisi de constitutionnaliser le principe selon lequel le mariage est le fait de l’union d’un homme et d’une femme.Pire encore, les forces de l’ordre sous les instructions du Ministre Valls ont eu un comportement invraisemblable à l’égard des opposants pacifiques à cette loi. On a vu jusqu’à des personnes vêtues du pullover de « La Manifestation pour tous » arrêtées par les forces de l’ordre dans des lieux publics pour le simple fait de porter ce sweat-shirt, ou bien forcées de retirer ce vêtement. Nous ne pensions pas que de telles pratiques pourraient encore exister dans un pays européen démocratique.Autre exemple incroyable : la répression contre les jeunes militants de Génération Identitaire, qui ont passé 48h en garde à vue et sont soumis à un contrôle judiciaire qui leur interdit toute action politique, pour avoir simplement déployé une banderole sur le toit du siège du Parti Socialiste. Ce faisant, ils n’ont commis aucun acte de violence contre quelque personne ou objet et n’ont fait que réaliser une action médiatique.Il semble toutefois que selon que l’on soit favorable à votre gouvernement ou pas, les happenings médiatiques ne bénéficient pas du même traitement de faveur. C’est ainsi que les Femen, groupement de femmes vulgaires prétendument féministes, pour certaines d’entre elles d’anciennes prostituées et ayant des soutiens financiers aux origines méconnues, bénéficient constamment de la protection des forces de l’ordre. Où étaient donc les forces de l’ordre lorsque les FEMEN sont venues, dénudées et grossièrement déguisées en religieuses, asperger de gaz des manifestants opposés au Mariage pour Tous ? Où étaient donc les forces de l’ordre lorsqu’une Femen a commis l’ignominie de mimer le suicide de M. Dominique Venner, qui par son geste entendait protester contre la loi scandaleuse que vous venez d’adopter, dans la cathédrale de Notre-Dame ?L’absence des forces de l’ordre est elle aussi très sélective, puisqu’en revanche des centaines de policiers et de gendarmes étaient déployés pour empêcher la venue de quelques dizaines de jeunes femmes pacifiques – les Antigones – dans la rue où se trouve le local des Femen à Paris.Sachez que ces pratiques n’ont pas seulement indigné le peuple français, mais aussi l’opinion internationale auprès de laquelle votre gouvernement est désormais considérablement discrédité. Néanmoins, par souci de charité, nous vous adressons tous nos vœux de chance et de réussite pour la fin de votre quinquennat, car s’il est acquis qu’il continuera à faire souffrir le peuple français, il n’est pas dit qu’il ne connaisse pas également une fin difficile pour la majorité actuelle qui gouverne la France. » Date: Mon, 10 Jun 2013 04:16:10 +0000 To: jacques_duc_d_escoublant@outlook.com

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